49 soldats tués dans une attaque terroriste.

L’armée malienne a subi vendredi un de ses plus gros revers de ces dernières années avec la mort de 49 soldats dans une nouvelle attaque terroriste à Indelimane, près du Niger.

L’attaque d’Indelimane, dans la localité d’Ansongo, près de Ménaka (nord-est du pays), est qualifiée de « terroriste » par l’armée et le gouvernement maliens. Elle n’a pas été revendiquée et les circonstances de l’attaque n’étaient pas connues samedi, selon l’AFP.

L’attaque a visé l’un des plus importants camps de l’armée malienne dans cette zone. Elle survient un mois après les attaques meurtrières, le 30 septembre à Boulkessy et le 1er octobre à Mondoro, dans le sud du pays, près du Burkina Faso. Quarante soldats avaient alors été tués dans ces deux attaques, selon un bilan d’un responsable du ministère de la Défense.

« Les terroristes ont mené une attaque surprise à l’heure du déjeuner. Des véhicules de l’armée ont été détruits, d’autres emportés », a déclaré samedi un officier de l’armée malienne présent à Indelimane, cité par l’AFP.

Après cet assaut, une vingtaine de rescapés ont été retrouvés, selon l’armée malienne qui a aussi fait état de « trois blessés et de dégâts matériels ». L’armée a revu à la baisse un précédent bilan, donné vendredi soir par le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Yaya Sangara, faisant état de 53 soldats et d’un civil tués.

Rappelons que ces attaques terroristes au Sahel sont d’abord parties du nord du Mali, tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes terroristes liés à Al-Qaïda, à la faveur de la déroute de l’armée face à la rébellion à dominante touaregue, d’abord alliée à ces groupes, qui l’ont ensuite évincée.

Les terroristes en ont été en grande partie chassés ou dispersés à la suite du lancement en janvier 2013, à l’initiative de la France, d’une intervention militaire, qui se poursuit toujours. Cependant les violences ont non seulement persisté, mais se sont propagées du nord vers le centre du Mali, puis au Burkina Faso et au Niger voisins, se mêlant souvent à des conflits intercommunautaires ayant fait des centaines de morts.