Une « notice rouge d’Interpol » a été émise, requérant un mandat d’arrêt international contre Karim Keita, fils de l’ex-président du Mali, Ibrahim Boubacar Keita.

Cette démarche fait suite à une enquête concernant la disparition d’un journaliste  d’investigation en 2016.

Ce rebondissement judiciaire est curieux, car depuis son exil en Côte d’Ivoire, après le coup d’Etat de Assimi Goita et compagnie, Keita Jr n’avait fait l’objet d’aucune accusation publique.

Il est vrai que son frère, qui n’avait pas réussi à fuir le pays, avait été tenu au secret, pendant un bon moment, avant d’être libéré.

Le certain est que si les militaires avaient mis la main sur Karim Keita, ils l’auraient arrêté et présenté comme un « trophée de guerre » ; car l’ex-député, Président de la Commission de la défense de l’Assemblée nationale, avait fini par faire l’unanimité contre lui, par ses frasques.

On s’attendait à des poursuites pour corruption et autres détournements de deniers publics.

Mais pas à des accusations concernant la disparition d’un journaliste d’investigation.

Pourquoi avoir attendu si longtemps ?

Pourquoi avoir saisi Interpol alors que des mécanismes au sein de la CEDEAO pourraient être actionnés ?

Pour l’heure, il y a beaucoup de questions et pas de réponse.

Ceux qui osent parler, le font sous couvert de l’anonymat.

AC vous promet de creuser l’affaire pour vous en dire plus…