Le président Sénégalais, Macky Sall

Le président Macky Sall s’est encore longuement appesanti sur la gestion du système de santé dans le pays, hier mercredi, lors de la réunion du Conseil des ministres.  Macky Sall a ainsi, demandé au ministre de la Santé et de l’Action sociale, un rapport exhaustif sur la situation globale des structures de santé du pays, entre autres décisions prises, rapporte un communiqué.

Dans sa communication, le président Macky Sall a demandé au ministre de la Santé et de l’Action sociale, de « lui faire parvenir un rapport exhaustif sur la situation globale des structures de santé du pays et de finaliser, dans les meilleurs délais, un plan d’optimisation de la carte sanitaire et des offres de service de santé », indique, en effet, le communiqué qui a sanctionné la réunion du Conseil des ministres.

Inspections, audit et régulation des écoles de formations

Il a insisté particulièrement « sur l’impératif de renforcer les inspections des établissements de santé et d’assurer la qualité de la formation du personnel médical par un contrôle et une régulation des écoles de formations dédiées », ajoute le texte.

Le président Sall a chargé le ministre de la Santé et de l’Action sociale, « d’engager, dès à présent, la généralisation des processus de certification qualité des hôpitaux et de mettre en application les manuels de procédures harmonisés pour les autres structures de santé (Centres de santé, Postes de santé) ».

Il a souligné que la pandémie de Covid-19 « a révélé la résilience de notre système sanitaire, mais également, l’urgence d’accélérer les réformes en vue de la professionnalisation des personnels et de la transformation de la gestion des structures sanitaires ».

Il a rappelé, à cet effet, que « depuis 2012, des ressources budgétaires conséquentes et sans précédent, ont été mobilisées, pour notamment mettre à niveau le système sanitaire ».

Des allocations qui ont permis de « réaliser des hôpitaux de dernières générations (Touba, Kaffrine, Kédougou et Sédhiou), aux standards internationaux ; relever le plateau médical des structures ; recruter à titre exceptionnel, sur la période 2020-2021, 500 médecins et 1000 professionnels de la santé et améliorer la situation de toutes les catégories d’agents de santé ».

Des investissements qui « doivent être accompagnés d’un changement de paradigme qui se traduit par le respect du patient et la satisfaction des usagers », a dit le chef de l’Etat.

Sous ce rapport, il a demandé, au ministre de la Santé et de l’Action sociale, de « finaliser l’audit de la gouvernance des structures de santé (en particulier la réforme hospitalière de 1998), en vue d’accélérer les réformes nécessaires à la mise en œuvre optimale du programme d’investissement (2020-2024), pour un système de santé résilient et performant ».

Reconstruction intégrale de L’hôpital Le Dantec

Par ailleurs, indique le communiqué, le président Macky Sall a annoncé le lancement, en septembre, des travaux de reconstruction intégrale de l’hôpital Aristide le Dantec sur son site actuel.

Le 1er avril dernier, une dame en couches, Sokhna Astou, est décédée à l’hôpital Amadou Sakhir Mbaye de Louga (Nord). Elle avait été admise à la maternité de cet hôpital, le 31 mars, après neuf mois de grossesse, avant d’y décéder, plusieurs heures plus tard.

Son mari qui accuse des travailleurs de l’établissement public de non-assistance et de négligence envers son épouse, a porté plainte.

Mardi matin, la police judiciaire a déféré au Parquet de Louga six sages-femmes de cet hôpital pour leur responsabilité présumée dans le décès de Sokhna Astou. Deux d’entre elles ont bénéficié d’une liberté provisoire, depuis mardi après-midi, alors que les quatre autres, ont été placées sous mandat de dépôt le même jour, pour non-assistance à personne en danger.

Les six prévenues comparaitront, le 27 avril, devant le Tribunal des flagrants délits de Louga, selon un de leurs avocats.