Le 60ème sommet de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao), hier dimanche à Abuja, a unanimement exigé le maintien des élections pour le 27 février prochain au Mali. De nouvelles sanctions en janvier 2022 sont annoncées si la junte au pouvoir n’avance pas dans le processus de transition.

Si de nouvelles sanctions n’ont pas été prononcées, la Cédéao montre, toutefois, sa fermeté à l’endroit des nouvelles autorités maliennes.

« Ils ont souhaité qu’au plus tard fin décembre 2021, on puisse avoir des actions encore plus précises et concrètes qui soient réalisées et qui montrent que nous sommes dans une dynamique d’avoir des élections en février 2022 », a, en effet, déclaré sur RFI, Jean-Claude Kassi Brou, le président de la Commission de la Cédéao.

Il a annoncé de nouvelles sanctions dès le mois de janvier prochain si la situation n’évolue pas à Bamako.

A signaler qu’une lettre de deux pages écrites par le président de la Transition malienne, a, quelque peu, irrité les chefs d’Etat de la Cédéao au moment de se réunir, hier à Abuja.

Dans sa correspondance adressée au président en exercice de la conférence des chefs d’État de la Cédéao, le colonel Assimi Goïta s’engage, en effet, au plus tard le 31 janvier 2022, à fournir un chronogramme détaillé des élections.

Il justifie ce retard, notamment, par la nécessité pour les Maliens de se retrouver pour « crever l’abcès de certaines plaies ». Un argument qui n’a pas convaincu les chefs d’Etat de la Cédéao, qui ont rappelé que le 28 février 2022 correspond à la fin officielle de la Transition malienne.

Une délégation de la Cédéao doit se rendre prochainement à Bamako pour rencontrer les nouvelles autorités et leur faire part de ces décisions prises par l’organisation sous-régionale.