Théodore Gnagna Zadi, président de la plateforme qui regroupe une cinquantaine de syndicats de fonctionnaires.

La grève des enseignants des écoles primaires, secondaires et des professeurs de l’université Félix Houphouët Boigny d’Abidjan, la principale de Côte d’Ivoire, est rentrée dans sa quatrième semaine. Une grève qui paralyse tout le système éducatif du pays.

Le mouvement de grève dans le primaire exige « la suppression des cours du mercredi ». Le secondaire réclame une hausse des indemnités de logement, appuyé par leurs collègues du primaire. « C’est une situation déplorable, du préscolaire au supérieure, même si ce n’est pas une action concertée » a déclaré à l’AFP Théodore Gnagna Zadi, président de la plateforme qui regroupe une cinquantaine de syndicats de fonctionnaires.

Dans, le supérieur, la CNEC (Coordination nationale des enseignants-chercheurs et chercheurs) de Côte d’Ivoire a annoncé « un an de grève » à l’université d’Abidjan, après des sanctions disciplinaires infligées à deux professeurs, suspendus de toutes activité académique pour une période d’un an, pour des « violences » perpétrées à la présidence de l’université.

La CNEC exige la « révocation du professeur Abou Karamoko », président de l’Université « comme condition impérative à toute reprise des activités académiques ».

Le Pr Karamoko qui a affirmé que « toute tentative de perturbation des activités académiques sera puni de façon exemplaire », refuse toutefois « d’engager un bras de fer » avec les syndicats, les appelant au « respect des institutions de l’université ».

À Bouaké, deuxième ville du pays, les jeunes sont en congé forcé depuis des semaines. Ils ont manifesté la semaine dernière leur mécontentement face à cette situation. Les grèves dans le secteur public sont récurrentes en Côte d’Ivoire depuis deux ans, malgré la signature d’un protocole d’accord entre le ministère de la Fonction publique et certains syndicats en août 2017.