Des pluies torrentielles dévastent la capitale économique de la Côte d’Ivoire, Abidjan.

Cinq personnes, dont deux jeunes enfants, sont décédées depuis vendredi à Abidjan en raison des orages et fortes pluies qui se sont abattues sur la capitale économique de la Côte d’Ivoire. Ces pluies ont provoqué d’importants dégâts matériels.

« Il n’y a pas eu de nouveaux morts depuis vendredi, malgré les importantes pluies dimanche. Nous restons vigilants. Il y a eu 72 interventions des pompiers », a annoncé dimanche le préfet d’Abidjan, Vincent Toh Bi, cité par l’AFP.

La foudre a tué un enfant ainsi que ses deux parents dans un village sur la lagune d’Abidjan. Une mère et son bébé ont été tués dans l’écroulement d’un mur dans le grand quartier populaire d’Abobo (nord).

« Il y a d’importants dégâts matériels. De nombreuses routes sont coupées (effondrements de routes ou envahies par les eaux). Mais nous travaillons pour les réparer », a ajouté le préfet. Ce dernier a signalé que plusieurs grands axes étaient impraticables ou difficiles. « 160 mm de pluie sont notamment tombés sur Attecoubé (quartier populaire près du port d’Abidjan) dimanche ».

La circulation à l’est d’Abidjan est également difficile en raison des pluies. Des compagnies d’autocars ont suspendu leurs liaisons samedi. La presse ivoirienne en ligne rapporte un accident qui a fait 16 morts lors d’une collision entre un minibus et un autre véhicule dans la nuit de samedi à dimanche sur la route entre Abidjan et Abangourou. Les autorités avaient lancé vendredi des messages d’alerte sur les pluies du week-end.

L’année dernière, la saison des pluies (mai à juillet) s’était soldée par 18 morts et des centaines de familles sinistrées. Trois personnes sont mortes cette année en juin. S’attirant souvent les foudres des populations, le gouvernement procède régulièrement à la destruction de « quartiers » dans des zones inondables ou dangereuses. Abidjan compte 5 millions d’habitants, dont une grande partie vivent dans des conditions précaires, s’installant et construisant des maisons là où ils trouvent de la place, souvent dans des zones inconstructibles.