Le président du Nigeria assistera à une conférence militaire à Maiduguri, dans l’État du Borno.

Le président Muhammadu Buhari devrait se rendre aujourd’hui, mercredi à Maiduguri. Cette région est aux avant-postes de la guerre contre le groupe terroriste Boko Haram dans le nord-est du Nigeria.

Le groupe terroriste Boko Haram a multiplié les attaques d’envergure contre l’armée dans cette région ces derniers mois. La dernière d’ampleur, le 18 novembre, a fait au moins 43 morts – 100 selon certaines sources sécuritaires – à Metele, un village situé près de la frontière avec le Niger.

Les attaques ont repris avec de plus en plus d’ampleur cette année, notamment sous la direction de la branche de l’État islamique en Afrique de l’Ouest (ISWAP), la fraction de Boko Haram affiliée au groupe État islamique. Depuis juillet, l’AFP a recensé au moins 17 attaques contre des bases militaires nigérianes, quasiment toutes situées dans la région du pourtour du lac Tchad, une zone contrôlée par l’ISWAP.

Une conférence de l’état-major nigériane

« Le président Buhari devrait ouvrir la conférence annuelle du Chef d’état-major des armées le 28 novembre à Maiduguri, dans l’État de Borno », a annoncé sur Twitter un porte-parole du président, Bashir Ahmad. Cette conférence était initialement prévue à Benin City, dans le sud du pays, mais dans le contexte actuel d’explosion des violences, la présidence a décidé à la dernière minute de l’organiser dans la capitale régionale du nord-est.

Muhammadu Buhari briguera un second mandat à la présidentielle de février 2019. Mais son bilan sécuritaire est aujourd’hui très critiqué. L’opposition nigériane dénoncent le manque de soutien du gouvernement à des troupes épuisées et sous-équipées.

Arrivé au pouvoir en mars 2015, notamment sur la promesse qu’il allait mettre un terme à l’insurrection islamiste, Muhammadu Buhari, un ancien général, avait rapidement assuré que les combattants de Boko Haram étaient « techniquement vaincus ».

Les observateurs évoquent le chiffre de 27.000 personnes qui ont perdu la vie depuis le début de l’insurrection terroriste de Boko Haram en 2009 et 1,8 million de personnes ne peuvent toujours pas regagner leurs foyers.