Le président Bola Tinubu a annoncé mercredi une refonte de la gouvernance économique du Nigeria visant à atténuer les difficultés financières et à stimuler la productivité, en établissant un cadre à plusieurs niveaux pour renforcer la coordination, la planification et la mise en œuvre.

Tinubu, qui a pris ses fonctions l’année dernière, a hérité d’une économie aux prises avec une dette record, un taux de chômage élevé, une faible production de pétrole et des pénuries d’électricité qui ont freiné la croissance. Mais les réformes qu’il a mises en œuvre depuis lors, notamment la suppression d’une subvention coûteuse au carburant et la dévaluation à deux reprises de la monnaie naira en l’espace d’un an, ont accentué les pressions sur les prix et déclenché la pire crise du coût de la vie depuis des décennies dans la plus grande économie d’Afrique.

L’élément central de ce nouveau dispositif de gestion économique consiste en la création du Conseil présidentiel de coordination économique (PECC), présidé par M. Tinubu lui-même, a déclaré son porte-parole, Ajuri Ngelale. Ce Conseil 12 ministres et le gouverneur de la banque centrale, ainsi que l’économiste Doyin Salami et les chefs d’entreprise Aliko Dangote, Tony Elumelu et Funke Okpeke.

Pour faire face aux défis économiques immédiats, le président a mis en place la taskforce d’urgence de l’équipe de gestion économique (EET), dirigée par le ministre des finances Wale Edun. Cette task force, qui réunit des ministres, le conseiller à la sécurité nationale, le directeur de la compagnie pétrolière nationale NNPC Ltd, des gouverneurs d’État et les économistes Bismarck Rewane et Suleyman Ndanusa, a pour mission d’élaborer et de mettre en œuvre un plan économique d’urgence de six mois dans un délai de deux semaines, a indiqué M. Ngelale.

L’actuelle équipe de gestion économique (EMT) sera rattachée au PECC et se concentrera principalement sur les stratégies économiques à long terme après la fin du mandat de six mois de l’EET.

« La formation de ces équipes complète les structures existantes telles que le Conseil économique national », a souligné M. Ngelale.