L’opposition sénégalaise lors de la marche du 13 juillet 2018 à Dakar.

Après la marche décousue, les opposants sénégalais étalent leurs divergences sur la place publique. C’était déjà le cas au cours de leur marche boiteuse où chaque leader était venu faire son marché : Sonko pour « la pénurie d’eau », les partisans de Khalifa Sall pour « sa libération », les talibés de Wade pour « la cause de son prince héritier, Karim » etc.

Maintenant que la poussière est retombée, les attaques fusent : Sonko dénoncent ceux qui ont « d’autres agendas ». Comme si lui n’en avait pas ? Il critique ouvertement ceux qui ont été aux abonnés absents comme Idrissa Seck qui a fait l’école buissonnière, une pratique qui lui est familière et qui expliquerait bien de ses déboires scolaires et politiques, soit dit en passant.

Mais pourquoi donc Sonko joue-t-il les vierges effarouchées ? Il sait parfaitement qu’il n’a pas d’atomes crochus avec Idrissa Seck, encore moins Karim Wade ou Khalifa Sall.

Lui, Thierno Alassane Sall, Abdoul Mbaye et autres limogés et radiés sont des frustrés poussés par la haine. Idrissa Seck est aussi rongé par la frustration mais son cas relève de la psychiatrie comme ses sorties mégalomaniaques sur le Saint Coran le font voir.

Quelle compétence a-t-il pour s’aventurer dans des commentaires et/ou exégèses ? Aucune ! Mais l’homme n’en est pas à une dérive près. Il doit passer d’urgence sur le banc…freudien.

Mansour Sy Diamil a aussi un problème avec lui-même. Sa proposition de « candidature unique de l’opposition » semble, pourtant frappée du coin du bon sens ; sauf que ce sujet est tabou au niveau de l’opposition.

C’est pour quoi, dès qu’il s’est hasardé à la remettre sur la table, Mamadou Diop « Decroix », nouveau porte-flingue des Wade, a immédiatement réagi. Il s’engage « à le convaincre sur l’impératif des candidatures plurielles ».

Ces opposants se mentent à eux-mêmes en refusant de constater l’impossibilité d’unifier leurs positions idéologiques et politiques.
Ils ne sont d’accord sur rien, sauf vociférer des critiques contre le régime. Pas de programme alternatif, pas de candidature unique, rien !

Mais cela est parfaitement compréhensible : l’ex-premier ministre Abdoul Mbaye qui a défendu la cour de répression de l’enrichissement illicite et qui avait traité Karim Wade de tous les noms n’est pas crédible dans son rôle d’opposant. Les Wade ne veulent pas le voir en peinture.

Idrissa Seck, à qui il a décoché des flèches verbales empoisonnées lui en veut à mort. Cette opposition est gangrénée par ses propres contradictions. Elle ne peut donc faire illusion.

Les citoyens sénégalais en ont une claire conscience et ne prennent pas au sérieux ces gens là. C’est pour quoi la marche du 13 juillet a été un échec. Le compte n’y était pas, le verbe enflammé, non plus.

Pour une fois Idrissa Seck a bien fait de boycotter. Mais une fois n’est pas coutume car la perspicacité est rarement au rendez-vous avec l’ex-maire de Thiès.