Le taux de participation aux législatives a été très faible car l’opposition n’a pas été autorisée à se présenter.

Les principaux partis de l’opposition, avec à leur tête les anciens présidents Yayi Boni et Nicéphore Soglo, se sont félicités du « cinglant démenti » infligé par les électeurs au président Talon, en s’abstenant massivement d’aller voter.


Ils ont ensuite demandé au chef de l’État de stopper le processus électoral, avant mardi, au plus tard.

M. Soglo a affirmé, au nom de toute l’opposition : « Il est encore temps. Nous sommes ouverts au pardon. Qu’il renoue le dialogue avec l’ensemble de la classe politique afin de trouver des solutions consensuelles pour des élections démocratiques apaisées ».

La balle est donc dans le camp de Talon qui devrait la saisir, au bond, pour se tirer d’un mauvais pas qui a déjà ruiné sa crédibilité. Il peut encore sauver sa dignité, en présentant ses excuses au peuple béninois, en avouant s’être trompé.

Dans le contexte actuel, Talon a intérêt à faire machine arrière et à renouer le dialogue, comme le lui demande l’opposition qui constate sa victoire. Mais ne cède pas au triomphalisme.

C’est une fenêtre ouverte que Talon devrait mettre à profit pour éviter le pire : une fuite en avant aux conséquences désastreuses sur tous les plans.

Jusqu’ici l’homme s’est entêté et a refusé d’entendre raison. Va-t-il, enfin sortir de sa bulle ?