Lionel Zinsou, premier ministre du Bénin, est candidat déclaré à la succession du président Thomas Boni Yayi l’année prochaine. Il devra réaliser un véritable exploit pour réussir le pari de l’élection à la plus haute dignité du pays.

De qui tenir et des rivaux de poids

L’homme est à l’évidence compétent et semble sincère. Il met en exergue le fait que son oncle Emile Derlin Zinsou a été président de la République et que donc « il aurait de qui tenir ».

Jusqu’ici nul ne met en cause son patriotisme. Le problème est qu’il apparaît comme un « parachuté » de la vingt-cinquième heure. Et que des candidats d’envergure comme Patrice Talon, Lehadi Vinagnon Soglo ou encore Abdoulaye Bio Tchané occupent le terrain depuis longtemps.

Zinsou a donc affaire à très forte partie avec des personnalités qui ont un réel enracinement dans la société béninoise. C’est le cas de Lehadi Soglo, fils de l’ancien président Nicéphore Soglo.

Une présidentielle ouverte

Il y a aussi et surtout la complexité de la réalité sociopolitique béninoise, où la démocratie est profondément ancrée. Cet aspect essentiel des choses fait que tous les candidats ont une chance s’ils ont un bon programme qu’ils arriveront à vendre à l’opinion.

L’élection de Thomas Yayi Boni et sa réélection avaient été une véritable surprise car un homme du sérail comme Adrien Houngbédji semblait avoir un ancrage plus solide.
Mais à l’épreuve des faits, il a été battu par Boni Yayi. Ce dernier avait certainement bénéficié du soutien de barons « ennemis politiques » de Houngbédji.

Pour la prochaine présidentielle, la bataille paraît beaucoup plus indécise, mais pour l’actuel premier ministre Zinsou ce sera l’exploit ou rien.

 

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