Au moins 189 personnes tuées, depuis le début de l’offensive Haftar sur Tripoli.

La communauté internationale reste divisée sur l’offensive lancée par le maréchal Khalifa Haftar sur Tripoli. La capitale libyenne, siège du gouvernement d’union (GNA), a été ciblée mardi soir par des tirs de roquettes qui ont fait six nouveaux morts.

Un projet de résolution sur la Libye a été soumis lundi soir par le Royaume-Uni à ses 14 partenaires du Conseil de sécurité de l’ONU ne fait toujours pas l’unanimité, selon des diplomates à l’ONU, cités par l’AFP. Le projet de résolution réclame un cessez-le-feu et un accès humanitaire inconditionnel aux zones de combats près de Tripoli.

Depuis le début de son offensive, l’Armée nationale libyenne (ANL) autoproclamée du maréchal Khalifa Haftar piétine au sud de la capitale, même si elle proclame quotidiennement des percées.

Les combats ont fait en deux semaines au moins 189 morts -parmi lesquels des civils-, 816 blessés et plus de 18.000 déplacés, selon un nouveau de l’Organisation mondiale de santé (OMS).

Au moment où le Conseil se réunissait mardi soir à New York, la capitale libyenne était la cible de plusieurs roquettes dont les explosions ont secoué le centre-ville. Six personnes, dont trois femmes, ont été tuées dans les quartiers résidentiels d’Abou Slim et Al-Antissar, dans le sud de Tripoli, selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (Ocha).

Jusqu’à présent, le maréchal Haftar ne veut pas entendre parler d’un cessez-le-feu. Et Fayez Al-Sarraj refuse tout processus politique s’il n’y a pas au préalable un cessez-le-feu et un retrait sur les lignes d’avant le début de l’offensive.

Au Conseil de sécurité, « tout le monde veut éviter une guerre civile longue avec beaucoup de victimes civiles », indique un autre diplomate cité par l’AFP. Avec l’enlisement sur les fronts qui semble se profiler, le risque est grand que les belligérants cherchent à se réarmer auprès de leurs soutiens pour faire la différence.