Le chef d’État-major de l’armée algérienne, Ahmed Gaïd Salah a annoncé détenir des dossiers lourds de corruption.

Le chef d’État-major et vice-ministre algérien de la Défense, le général de corps d’armée, Ahmed Gaïd Salah, a annoncé, mardi, qu’il « détient des informations avérées concernant plusieurs dossiers lourds de corruption dévoilant des faits de spoliation des fonds publics avec des chiffres et des montants faramineux ».

Le nouvel homme fort d’Alger est revenu, dans un discours prononcé lors d’une de l’une de ses visites sur le terrain, sur la poursuite en justice de tous ceux impliqués dans le pillage des deniers publics et la dilapidation des richesses du pays.

« Je voudrais indiquer que les services du ministère de la Défense Nationale détiennent des informations avérées concernant plusieurs dossiers lourds de corruption, dont je me suis enquis personnellement, dévoilant des faits de spoliation des fonds publics avec des chiffres et des montants faramineux ».

Cité par l’agence de presse algérienne, le responsable, qui a accéléré le processus du départ à la retraite de l’ancien président Abdelaziz Bouteflika, a indiqué que partant du souci profond de protéger l’économie algérienne, « les services de sécurité se sont chargés de mettre ces dossiers à la disposition de la justice pour les étudier et enquêter pour poursuivre tous ceux qui y sont impliqués ».

Le Commandement de l’Armée Nationale Populaire a donné les garanties suffisantes et s’est engagé à accompagner la justice dans l’accomplissement de ses missions nobles et sensibles, après s’être affranchie de toutes les contraintes, pressions et diktats, loin de toute démarche sélective et conjoncturelle, sans exclure aucun dossier et en se gardant de toute mesures arbitraires ou de règlement de comptes, a poursuivi le responsable dans son discours.

Les récentes sorties médiatiques du chef de l’État-major sont loin de rassurer le peuple algérien. En effet, les manifestants ne décolèrent pas et ont dénoncé, à plusieurs reprises, « une instrumentalisation de la justice par le pouvoir et une opération sélective ». Des critiques auxquelles Gaid Salah a tenté de répondre. En effet, le responsable militaire a affirmé que « l’opération n’est qu’à son début et que, par la grâce de Dieu, notre pays sera assaini définitivement de la corruption et des corrupteurs ».