Il y a peu, nous pensions que certaines puissances occidentales, États-unis en tête, étaient invulnérables et échapperaient en conséquence, aux périls qui pourrait menacer le reste du monde.
Le Coronavirus est venu battre ces idées reçues en brèche et démontrer que ce n’est là qu’une simple illusion, une vue de l’esprit.
Parti de la puissante Chine, le Covid-19 a envahi quelque 186 pays dont les États-unis, l’Italie, la France, l’Espagne, l’Allemagne, la Turquie, l’Iran, etc.
Il a atteint près de 600 mille personnes dont plus de 27 mille sont décédées.
Au plan économique, les dégâts collatéraux pourraient être plus dramatiques. On estime, à ce jour, que le nombre des chômeurs engendrés par le Covid-19, dépasseraient 25 millions de personnes.
Beaucoup d’entreprises sont menacées de mettre la clé sous le paillasson, au moment où les Bourses dégringolent et les prix du baril noir s’effondre.
Donald Trump, qui passait pour être le plus stoïcien des présidents de la planète, commence à pleurnicher, craignant que le Coronavirus ne l’empêche de décrocher un second mandat.
En dépit de tout ce que l’on peut dire du système politique chinois, les analystes sont unanimes à dire que, si le Covid-19 était apparu ailleurs qu’en Chine, il n’aurait jamais été contenu aussi efficacement.
En février dernier, le virus se propageait en Chine, à un rythme de 15000 contaminations par jour.
Des mesures draconiennes et des contrôles sévères ont été imposés aux populations chinoises pour endiguer l’avancée de la pandémie. Choses, qui seraient difficilement envisageables dans les types de sociétés européennes ou américaines.
Le 12 mars déjà, les cas de contamination ont drastiquement diminué avant de de s’estomper.
Pour y arriver, un confinement strict de trois semaines a été imposé aux résidents de Wuhan et au-delà d’eux, à ceux de la province de Hubéi.
Un hôpital a été construit à Wuhan en dix jours et d’autres structures de santé ont été installées dans la zone pendant le pic qui se situait en février 2020.
Aujourd’hui, l’épicentre de la Pandémie s’est déplacé de la Chine en Italie, alors qu’on l’annonce dans les prochains jours, aux États-unis de Donald Trump qui qualifiait naguère la Pandémie, de “petite grippe passagère”.
Le Covid-19 met à nu la fragilité du modèle de développement occidental et la précarité de son système économique et sanitaire.
En Afrique où le modèle occidental était adopté ou imposé, la classe politique est plus que jamais perplexe face à l’écroulement d’un modèle qu’on leur a toujours présenté comme étant infaillible.
Pour preuve, les religieux qui ont toujours été exclus du cercle de décision, montent en première ligne et font l’objet de convoitise qui frisent le harcèlement. Ils sont constamment invités à user de leur leadership et leur légitimité populaire pour faire passer les mesures-barrières, dernier rempart contre la propagation de la pandémie.
Pourtant, des indépendances à nos jours, une laïcité importée d’Europe notamment de la France avait bien réussi de les “confiner” durablement dans les mosquées, églises et synagogues.
L’après-Coronavirus, permettra-t-il de remettre en cause, le prétendu modèle occidental, chèrement vendu aux pays en développement ?
