Le premier ministre démissionnaire libanais est libre de ses mouvements et a choisi de quitter ses fonctions. Pour ne pas subir le même sort que son père assassiné lâchement.

Le Liban n’est pas un pays sûr et tout le monde le sait. Naguère la Syrie y régnait en maîtresse et aujourd’hui c’est l’Iran, par le biais du Hezbollah. C’est face à cette situation que Hariri s’est rebellé et que les Saoudiens ont décidé de couper les ponts.

Il appartient aux citoyens libanais de se rebiffer et de se ré-approprier leur souveraineté. Le pays du cèdre ne saurait se satisfaire d’être un vassal. Les héritiers des Phéniciens grands conquérants des mers et créateurs d’une civilisation grandiose doivent avoir de la fierté à revendre. Et refuser des tutelles humiliantes.

La religion ne saurait être une « couverture » pour masquer des desseins obscurs. Le Moyen-Orient est déjà trop complexe pour qu’on y ajoute des conflits nouveaux. Ni l’Iran ni l’Arabie Saoudite n’ont intérêt de les nourrir.

Pour le moment, force est de constater que c’est Téhéran qui souffle sur les braises avec les radicaux du Hezbollah. Le calme qui a prévalu au Liban ces dernières années était le fruit d’un compromis dynamique qui pourrait se poursuivre. Si chacun y met du sien.

Saad Hariri se sent réellement menacé et c’est pourquoi il a tiré sur la sonnette d’alarme par son acte spectaculaire. Il a raison. Ce qui se passe en Arabie Saoudite est une affaire interne de lutte contre la corruption qui suit son cours. Contrairement aux allégations du Hezbollah, Riyad n’a jamais demandé que le Liban soit attaqué et encore moins « par Israel ». C’est une pure affabulation pour détourner l’attention sur les relations incestueuses entre l’Iran et le Hezbollah. C’est bien cet axe qui pose problème et qui prend Beyrouth en otage.