Le président sénégalais Macky Sall, président en exercice de l’Union africaine a fait un véritable plaidoyer pour la prise en charge des priorités de l’Afrique et le développement du continent. Il s’exprimait, dimanche, lors de la cérémonie de clôture de la huitième édition de la Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (Ticad), en Tunisie.

 « La paix et la sécurité, la transition énergétique juste et équitable, la santé, l’éducation et la formation, l’innovation digitale, l’entreprenariat des jeunes et des femmes, la production agricole et l’industrialisation», tels sont les axes fondamentaux sur lesquels l’Afrique doit s’appuyer pour tendre vers le développement, selon le président Macky Sall. 

Le chef de l’Etat sénégalais a, en effet, souligné que la crise économique, qui n’épargne pas l’Afrique, est l’occasion de porter le plaidoyer auprès des pays et institutions partenaires pour la réallocation partielle des Droits de tirages spéciaux (Dts) et la mise en œuvre effective de l’Initiative du G20 de la suspension du service de la dette, afin d’accompagner les efforts de résilience et de relance économique du continent.

En effet, a-t-il réaffirmé, « nous réaliserons nos engagements communs en passant immédiatement à l’action, avec la mobilisation de moyens appropriés, un suivi adéquat et la pleine participation de nos secteurs privés », réitérant son «souhait pour la mise en place d’un Fonds d’appui à l’investissement et au financement des start-up en Afrique».

Samedi, à l’ouverture de la Huitième Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (Ticad), qui s’est tenue les 27 et 28 août, à Tunis, le président sénégalais avait rappelé que «quelle que soit l’importance de la coopération officielle, elle reste insuffisante », ajoutant que « c’est par l’investissement privé que nous pourrons intensifier notre partenariat, en vue d’assurer une croissance partagée ».

Il a ainsi appelé le Japon à innover et à chercher des solutions pour sortir de la coopération traditionnelle, étant donné que les règles de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), ne permettent pas des échanges à fort volume. 

Concernant la souveraineté pharmaceutique, il a exprimé sa volonté de développer davantage le partenariat dans le domaine de la production de vaccin sur le continent, de médicaments et de matériel biotechnologiques. 

Il a aussi rappelé que « l’Afrique souhaite une transition énergétique juste et équitable, permettant aux pays d’utiliser leurs ressources disponibles pour assurer la compétitivité économique souhaitée et l’accès universel à l’électricité ».

Macky Sall a aussi déclaré avoir sollicité le soutien des membres du G20 pour l’octroi d’un siège à l’UA au sein de cette instance, afin d’assurer une bonne prise en charge des intérêts du continent dans la gouvernance économique et financière mondiale.

Une quarantaine d’Etats africains ont pris part à ce sommet, vieux de 29 ans.