Le président sénégalais, Macky Sall

Le président sénégalais Macky Sall, a réitéré mercredi, lors de la réunion du Conseil des ministres, « sa disponibilité et son engagement à consolider le dialogue et la concertation avec toutes les forces vives de la Nation ». Un appel qui fait suite à celui lancé lors de son discours à la Nation, à la veille du 63ème anniversaire de l’indépendance du Sénégal et dernièrement, à l’occasion de la fête de l’Aid el fitr, marquant la fin du ramadan, le mois du jeûne musulman.

« Abordant la préservation de la stabilité sociale et la dynamique d’émergence du Sénégal, le Chef de l’Etat a réaffirmé sa disponibilité et son engagement à consolider le dialogue et la concertation avec toutes les forces vives de la Nation, selon des formats et thématiques indiqués, dans le respect de l’Etat de droit, des institutions de la République et des valeurs démocratiques », indique, en effet, le communiqué du Conseil des ministres du mercredi 26 avril 2023.

Un appel réitéré après celui lancé lors de son discours à la Nation, le 3 avril dernier, à la veille de la célébration du 63ème anniversaire de l’indépendance du Sénégal. « Je reste ouvert au dialogue et à la concertation avec toutes les forces vives de la Nation, dans le respect de l’État de droit et des institutions de la République, pour un Sénégal uni, un Sénégal de paix, de stabilité et de cohésion nationale », avait, en effet, déclaré le chef de l’Etat sénégalais.

Il avait encore renouvelé cet appel au dialogue à l’occasion de la fête marquant la fin du ramadan, le mois du jeûne musulman, montrant ainsi sa volonté d’apaiser l’espace politique sénégalais à moins d’un an de la prochaine élection présidentielle du 25 février 2024. 

Et pour matérialiser cet esprit d’ouverture et d’apaisement, le président Macky Sall avait également confirmé, le même jour, la volonté de son gouvernement de faire amnistier les faits pour lesquels plusieurs opposants, notamment Khalifa Sall et Karim Wade, ont été privés de leurs droits de voter et d’être éligibles.

« Il y va de leur intérêt de venir discuter avec la majorité. On ne devrait pas discuter seulement de questions d’éligibilité », avait dit le chef de l’Etat sénégalais, parlant de sa main tendue à l’opposition et du projet de loi d’amnistie de faits concernant certains leaders politiques dans l’émission ‘’Yoon Wi’’ de la radio privée RFM. Il avait nommément cité Khalifa Sall et Karim Wade comme de potentiels bénéficiaires, avec « d’autres », de ce projet d’amnistie visant à leur restituer leurs droits de vote et d’être éligibles.

Macky Sall avait démenti, à l’occasion, l’existence au Sénégal de personnes détenues pour des raisons politiques.

« Il n’existe pas de détenus politiques au Sénégal. Si je ne tolérais pas tout ce qu’on dit du président de la République, ce serait difficile », avait-il dit.

« La notion de ‘détenu politique’ est impropre », avait-il ajouté, parlant du Sénégal. « On viole la loi, on brûle et on pille. Tout individu qui fait cela est arrêté. Ça n’a rien à voir avec les droits de l’homme. Personne n’est détenu au Sénégal pour ses opinions politiques », avait insisté Macky Sall.