La ministre espagnole des Affaires étrangères, AranchaGonzález Laya, a quitté son poste dans le cadre d’un remaniement ministériel au niveau du gouvernement espagnol.

Le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a procédé à un remaniement de son gouvernement de coalition qui regroupe les socialistes et la gauche radicale de Podemos.

Pour sa toute première sortie médiatique depuis sa nomination à la tête de la diplomatie espagnole, en remplacement de la très controversée Arancha González Laya, José Manuel Albares a affirmé que l’Espagne était prête à renforcer ses relations avec le Maroc, « notre grand ami ».

Deux jours après l’annonce du remaniement ministériel, la cérémonie de passation de pouvoir au ministère espagnole des affaires étrangères s’est tenue ce lundi 12 juillet à Madrid. Dans son allocution, le nouveau chef de la diplomatie espagnole, José Manuel Albares, s’est inévitablement exprimé sur l’avenir des relations entre son pays et son voisin du Sud, le Maroc.

En présence de sa prédécesseure Arancha Gonzalez Laya, l’une des protagonistes de la crise avec le Maroc, José Manuel Albares a donné des signes d’apaisement en direction de la partie marocaine. « Nous devons renforcer nos relations, notamment avec le Maroc, notre grand ami », a-t-il ainsi déclaré, rapporte ce lundi le quotidien espagnol El Pais.

Il y a trois mois, l’Exécutif avait essuyé un terrible camouflet lors des élections régionales de Madrid, bastion historique de la droite, où le PSOE et Podemos avaient subi une déroute face au Parti Populaire (PP, conservateur), qui avait présenté le scrutin comme une sorte de référendum sur la politique gouvernementale.

Plus récemment, la dernière décision du gouvernement, fin juin, de gracier les responsables indépendantistes catalans emprisonnés à la suite de la tentative de sécession manquée de la Catalogne en 2017 a suscité la désapprobation d’une grande partie de l’opinion publique, selon plusieurs sondages, et fourni des munitions à l’opposition de droite.

A tel point que certaines enquêtes d’opinion placent désormais le PP devant ou à égalité avec le PSOE en cas d’élections législatives anticipées.

L’Espagne est plongée depuis la chute en 2018 du gouvernement conservateur de Mariano Rajoy (PP) dans une très grande instabilité politique.