Le nouveau gouvernement Aziz Akhannouch vient de présenter son programme au titre de la période 2021-2026. On y lit notamment la mise en place de mesures « immédiates » et « concrètes », pour poursuivre la relance économique, stopper l’hémorragie du chômage et atténuer les effets de la crise sanitaire sur l’emploi.

Les grandes lignes de ce programme ont été présentées lundi par le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, devant les deux Chambres du Parlement.

Selon le Chef du Gouvernement, le plan de relance économique comprend des programmes innovants de l’emploi et prévoit un appui aux initiatives privées, outre le financement et l’accompagnement des entreprises nationales.

Le gouvernement propose, à partir de 2022 et pour une durée de deux ans, un programme de petits et grands ateliers publics dans le cadre de contrats d’intérim au niveau des collectivités territoriales et en partenariat avec les associations de la société civile et les coopératives locales, sans exiger de qualification.

Ce programme permettra la création d’au moins 250.000 emplois directs d’ici deux ans.

Une « Génération Green » pour l’agriculture

Pour ce qui est du secteur agricole, le gouvernement prévoit, à travers la stratégie « Génération Green », de créer 350.000 nouveaux emplois directs dans le milieu rural, tout en assurant des conditions d’emploi et de protection sociale qui garantissent la dignité des jeunes et limitent les migrations et le vieillissement de la population du monde rural.

Dans le secteur de la pêche, l’exécutif compte redoubler les efforts pour consolider les acquis de la dernière décennie, en développant les capacités des professionnels du secteur et améliorant leurs conditions de vie et de travail.

Le gouvernement promet aussi de renforcer la position du Maroc en tant que pôle international des chaînes marines et ce, à travers la préservation de la richesse halieutique pour les générations futures. A cet effet, les mesures prévues permettront la création de plus de 100.000 emplois directs et indirects dans les secteurs de la pêche et de la pisciculture.

Et si le développement de l’industrie marocaine s’est principalement centré sur les industries lourdes qui nécessitent un investissement important en main-d’œuvre, le gouvernement entend, au cours des cinq prochaines années, de changer de paradigme pour favoriser l’intégration locale des industries en s’appuyant sur un investissement important en capital.

Le plan de relance proposé prévoit la création de plus de 400.000 emplois au cours de la période comprise entre 2022 et 2026, grâce à l’émergence de métiers industriels fondés sur l’investissement en capital, qui nécessitent plus de compétences techniques et en même temps ouvrent indirectement, de nouvelles opportunités pour les industries lourdes basées sur l’investissement dans la main-d’œuvre.