Stéphane Di Mistura

L’Envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU pour le Sahara, Staffan de Mistura, a indiqué mercredi qu’il entreprendrait prochainement une nouvelle tournée régionale pour tenter de faire avancer le processus de résolution de ce conflit.

L’annonce de cette future tournée régionale a été faite à l’issue de la réunion à huis clos du Conseil de sécurité des Nations-Unies. Lors de la réunion, « tous ont soutenu (mes) efforts » pour relancer le processus de négociation politique d’une solution à ce conflit, s’est félicité Staffan de Mistura, cité par l’AFP. Selon des diplomates, les membres du Conseil de sécurité ont répété lors de la session, qui est semestrielle, leurs « mêmes positions » sur le conflit.

L’Emissaire de l’ONU, nommé en novembre 2021, avait effectué en janvier sa première tournée dans la région, qui l’a conduit à Rabat au Maroc, en Mauritanie et en Algérie pour y rencontrer les séparatistes du Polisario.

La réunion intervient aussi à un moment où l’initiative marocaine d’autonomie continue de récolter l’appui fort et agissant des Etats membres des Nations-Unies dont une grande partie soutient le plan d’autonomie.

Ainsi, l’Espagne considère l’initiative marocaine d’autonomie, présentée en 2007, comme « la base la plus sérieuse, réaliste et crédible pour la résolution du différend » autour du Sahara marocain.

Cette position a été exprimée le mois dernier par le président du gouvernement espagnol Pedro Sanchez dans un message au Roi Mohammed VI, ainsi que lors de sa récente visite dans le Royaume, à l’invitation du Souverain.

En janvier dernier, l’Allemagne a également considéré le plan d’autonomie comme un « effort sérieux et crédible du Maroc et comme une bonne base pour parvenir à un accord » à ce différend régional.

De leur côté, les Philippines, ce grand pays d’Asie, ont exprimé leur soutien ferme à la souveraineté et à l’intégrité territoriale du Maroc, tout en qualifiant de « bonne base » le plan d’autonomie pour résoudre le différend régional autour du Sahara marocain.

Cette position a été exprimée par le ministre philippin des Affaires étrangères, Teodoro Locsin Jr., lors d’une visite qu’il a effectuée au Maroc en mars dernier. Les récentes décisions espagnole, allemande et philippine interviennent après la reconnaissance par les Etats-Unis de la souveraineté pleine et entière du Maroc sur son Sahara et leur soutien à l’initiative d’autonomie comme seule base pour clore ce différend.