Le Centre Marocain de Conjoncture (CMC) s’est penché, dans sa dernière publication mensuelle, sur les défis et opportunités pour l’économie nationale à l’ère post-covid.

Les entreprises et les ménages marocains commencent à envisager l’avenir avec plus d’optimisme, confortés par la conviction que l’incertitude se réduira et que les mesures sanitaires et les vaccinations finiront par porter leurs fruits, selon les conclusions du dernier rapport du CMC.

Le Maroc, qui se présente comme une petite économie ouverte visant une plus grande intégration au commerce mondial, doit adapter son modèle de développement à la nouvelle donne sur le marché mondial, indique le CMC. La politique industrielle pour l’après-pandémie devrait développer les facteurs d’attractivité pour tirer profit de la dynamique de relocalisation tout en appuyant les projets de substitution à l’importation.

Au sujet de la nouvelle vision stratégique du secteur agricole, le CMC souligne que les Directives Royales, visant à doter le secteur de l’agriculture d’une gouvernance ad hoc, ont conduit à la mise en place de la stratégie entérinée en février 2020, dite « Génération Green 2020–2030 ».

Elle a pour ambition de renforcer le leadership du Maroc en matière agricole et de s’imposer, par ailleurs, comme « modèle inédit et performant » à suivre pour renforcer le partenariat gagnant-gagnant, surtout avec les pays du continent africain, exposés, de manière similaire au Royaume, aux effets importuns du changement climatique.

« Ce faisant, le Maroc fera bénéficier ses pairs de son savoir-faire en matière de cartographie de la fertilité des sols et de l’utilisation des engrais et confortera sa place en tant qu’investisseur de premier rang sur le continent. Ainsi, l’effet d’imitation a été utilement exploité par nombre de pays, à l’exemple du Sénégal et du Gabon, qui se sont inspirés du Maroc pour élaborer leurs propres plans verts », souligne le CMC.

Et de noter que la faim et la malnutrition, deux fléaux ravageurs, impactent plus du tiers de la population africaine en raison de systèmes agricoles défaillants. « Le pari est ainsi fait sur une meilleure adaptation du secteur aux impératifs mondialisés du XXIe siècle, avec pour but de garantir un meilleur niveau de vie aux populations », affirme le Centre.