Le Maroc semble être dans le viseur du Parlement européen. Ce dernier, engagé vraisemblablement dans une offensive anti-Maroc sans précédent, a décidé de programmer une réunion consacrée à l’examen des allégations portant sur l’utilisation par le Maroc du logiciel d’espionnage « Pegasus ». 

En effet, le PE a programmé à l’ordre du jour de ses travaux du jeudi 9 février, une « Audition sur la géopolitique des logiciels espions ». Selon le quotidien belge Le Soir, « un panel d’experts sera invité à s’exprimer sur le sujet, et ce sur proposition des Verts », dans le cadre des travaux de la Commission d’enquête chargée d’enquêter sur l’utilisation de Pegasus et de logiciels espions de surveillance équivalents.

Une « audition » qui intervient dans un contexte marqué par une crise toujours palpable entre le Maroc et le PE, écrit le site marocain Hespress.com, en raison de la résolution à charge adoptée contre le Maroc le 19 janvier, critiquant la situation des droits de l’homme au Royaume.

D’ailleurs, le groupe des verts au PE avait joué un rôle important, aux côtés de l’extrême gauche et du Renew Europe, dans l’approbation du texte contre le Maroc le 19 janvier dernier.

Composée de 38 eurodéputés, la Commission d’enquête sur l’utilisation de Pegasus créée le 10 mars 2022 par le PE, a pour objectif d’analyser les législations nationales existantes qui réglementent la surveillance, et vérifier si le logiciel espion Pegasus a été utilisé à des fins politiques à l’encontre notamment de journalistes, de personnalités politiques ou d’avocats.

Six mois après avoir réalisé son enquête, ladite Commission a présenté le 8 novembre 2022 son rapport préliminaire, qui ne fournit jusqu’ici aucune preuve sur l’implication ou la culpabilité des services de renseignements marocains dans les opérations d’espionnage visant les téléphones de hauts responsables, notamment le chef du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez.

Dans son rapport préliminaire, la Commission européenne indique n’avoir pu détecter aucune preuve d’intrusion indiquant l’implication du Maroc dans les téléphones mobiles de Pedro Sánchez et de ses ministres de l’Intérieur, de la Défense et de l’Agriculture.

Le Royaume a donc été disculpé, la Commission ayant exonéré les autorités marocaines dans l’affaire Pegasus, faute de preuves claires et convaincantes. Mais cela n’a pas empêché certaines parties, poussées à l’acharnement pur et simple, de déterrer le sujet et de le mettre à l’ordre du jour d’une commission du PE.