Eric Ciotti, qui préside le parti des Républicains (droite) est attendu au Maroc du 4 au 5 mai. Sa visite intervient dans un contexte de relations très tendues entre son pays et le royaume, et un récent report d’une visite fin avril du président du Sénat, Gérard Larcher.

Dans le même sillage, une visite d’Etat du président français Emmanuel Macron au Maroc, a fait l’objet de plusieurs reports depuis son premier quinquennat, de manque de coordination entre les deux pays, et d’incartades peu diplomatiques et protocolaires du président Macron, cette visite « reste peu probable », écrit le site marocain Hespress.

Après l’entrée du deuxième trimestre de l’année 2023, la confirmation des grandes crispations entre les deux capitales se confirme d’autant plus que la ministre française des Affaires étrangères, Catherine Colonna, avait annoncé en décembre dernier depuis Rabat, que cette visite d’Emmanuel Macron serait programmée pour le premier trimestre 2023.

En outre, la crise entre les deux pays, persistante et silencieuse, se manifeste sans ambages avec l’absence d’un ambassadeur du Maroc à Paris (qui est pourtant le poste diplomatique numéro 1 de Rabat), depuis la réaffectation de Mohamed Benchaaboun le 10 février dernier, dans un contexte de changement d’ambassadeur français à Rabat.

Le déplacement du chef des Républicains qui devrait se poursuivre jusqu’à vendredi, sera scruté depuis Paris où les attentes sont nombreuses. Eric Ciotti, a montré à de nombreuses reprises des positions antagonistes à celles de la diplomatie française sous Emmanuel Macron. Il a critiqué le virage vers l’Algérie au détriment de relations historiquement bonnes avec le Maroc.

De plus, il s’est positionné dans l’affaire du Sahara, en affirmant que la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental « n’est pas discutable » et s’est dit « heureux » du début de la clarification de la position espagnole à ce sujet.

Dans un communiqué annonçant cette visite, le parti des Républicains, avait indiqué que ce déplacement réaffirmait « l’attachement de cette famille politique aux liens d’amitié qui unissent nos deux pays. Il s’inscrit dans la continuité d’une riche histoire entre le royaume chérifien et la famille gaulliste, marquée par le lien historique qui rapprocha le Général de Gaulle du roi Mohammed V, compagnon de la Libération ». Le document a rappelé que cette « amitié » franco-marocaine était basée sur une relation de « fraternité et de responsabilité ».