Le Premier ministre de transition, Moctar Ouane, a présenté la démission de son équipe, pour aussitôt être reconduit par le président Bah Ndao.

Il va s’atteler à former un nouveau gouvernement plus inclusif de la classe politique nationale.

C’est ainsi une demande du mouvement M5 -dont l’action a été décisive pour faire tomber le régime d’IBK- qui va être satisfaite.

Ce nouvel acte politique des autorités de la Transition, confirme leur volonté de respecter scrupuleusement leur feuille de route et d’organiser des élections libres et transparentes à la fin de leur mandat, dans un an.

Toutefois, l’autre suggestion du M5, à savoir la dissolution du Conseil national de transition (CNT), organe législatif, serait plus difficile à suivre.

L’équilibre politique au sein de cette structure est certes contestée ; mais semble tenir vaille que vaille.

Le remettre en cause, à un an de la fin de la Transition, pour en bâtir une autre, poserait  des problèmes qui pourraient réveiller de nouvelles tensions inutiles.

Et puis, le président Bah Ndao n’a pas la main pour pouvoir provoquer un tel changement.

Le M5 cherche, en fait, à se repositionner au centre des enjeux politiques, pour pouvoir tirer son épingle du jeu lors des élections générales de l’année prochaine.

Il est déjà très divisé et sa relation avec l’Imam Dicko est altérée.

Il est vrai que ce dernier a acté son retrait de la vie politique active et affirmé publiquement qu’il ne cherchait pas un poste.

C’est ainsi une longue veillée d’armes qui commence au Mali, où les formations politiques se préparent activement pour les échéances de 2022.

Ouane et Bah Ndao sont fidèles à leur feuille de route et facilitent ainsi bien des choses aux ambitieux de tous bords.

Tout le monde, va cependant passer au crible de l’analyse politique orientée, si on peut dire, les choix qui seront faits en ce qui concerne les nouveaux ministres.