President of the CNSP (National Committee for the Salvation of the People) Assimi Goita (C) prepares for a meeting between Malian military leaders and an ECOWAS delegation headed by former Nigerian president on August 22, 2020, in an aim to restore order after the military coup in Bamako. – West African envoys held talks with Mali’s military junta on August 22 to try to push for a speedy return to civilian rule after a coup in the troubled nation. The delegation, headed by former Nigerian president Goodluck Jonathan, held talks for half an hour with soldiers who seized power on August 18, including new strongman colonel Assimi Goita, an AFP journalist said. The envoys from the the regional ECOWAS bloc also hope to meet ousted president Ibrahim Boubacar Keita, who is being detained by the junta at a military camp outside Bamako. (Photo by ANNIE RISEMBERG / AFP)

Finie la couardise ! Les opposants maliens décident de parler et de dénoncer le climat de terreur instauré par la junte.

C’est l’ancien ministre et président du parti MOREMA, Maître Kassoum Tapo qui est monté au créneau, dans une interview à RFI, pour parler au nom du « Cadre des partis pour une transition réussie », qui regroupe quelques poids lourds de la scène politique (EPM,YELEMA,ARP,CNDR,MOREMA etc.).

Ces partis ne reconnaîtront plus les autorités de la transition ,à partir du 25 mars, fin officielle de leur mission provisoire.

Ils exigent le changement du Premier ministre Choguel Maiga, qui est la marionnette des militaires.

Ils proposent une prolongation de la transition de 9 mois…rien de plus !

Voilà qui est courageux et frappé du coin du bon sens.

Faut-il rappeler que personne n’a élu Goita et ses camarades supplétifs compris.

Et qu’une transition, par définition, ne peut durer ad vitam aeternam.

La sortie de Tapo est à saluer comme un acte de courage politique ,pour sauver la démocratie malienne.

Les militaires qui ciblent la France, et cherchent à « monter » l’opinion publique contre elle, ont pour objectif d’imposer une dictature. Rien d’autre !

C’est bien contre cette volonté de museler les opposants qu’il urgeait de se lever et de dire non !

Le cadre des partis qui se soulève est assez représentatif, avec des personnalités dont la compétence est avérée . Ce qui n’est pas le cas de Goita et de ses béni oui-oui.

Il se pourrait ,du reste, que l’initiative des opposants ait réveillé la junte qui chercherait à renouer le dialogue avec la CEDEAO.

Le temps est compté et la faillite financière approche à grands pas.