Le colonel malien Assimi Goita, « président de la transition »

La phase finale des Assises nationales de la refondation au Mali a démarré, hier lundi 27 décembre, et devra durer jusqu’à jeudi prochain. Mais de nombreux partis politiques refusent de prendre part à ces assises jugées redondantes.

Plusieurs représentants des régions sont regroupés à Bamako pour faire la synthèse des recommandations formulées depuis le début du mois dans les différentes collectivités territoriales dans le cadre des assises nationales.

Il s’agit de déterminer les principales réformes institutionnelles à conduire, mais surtout de fixer la date des futures élections présidentielles et législatives, devant marquer la fin de la Transition débutée en août 2020 avec le coup d’État militaire survenu dans le pays.

Des assises qui ne font pas l’unanimité, cependant, puisque de nombreux partis politiques refusent d’y prendre part, les jugeant trop coûteuses, mais surtout redondantes, faisant état aux nombreuses concertations nationales qui se sont déjà tenues.

Parmi ces partis réfractaires aux assises, dont certains pèsent sur la scène politique, il y a notamment le RPM de l’ancien président, Ibrahim Boubacar Keïta, le Parena de Tiébilé Dramé, le Codem d’Housseini Amion Guindo, ou encore le PS d’Amadou Koita

Ces formations politiques refusent surtout de lier ces assises à la détermination de la durée de la période de Transition.

Mais du côté des autorités, on dément tout boycott, affirmant que toutes les formations sont bien représentées. D’ailleurs, elles estiment que les conclusions qui sortiront de ces assises seront tout à fait représentatives et légitimes.

Réunis le 12 décembre dernier à Abuja, au Nigeria, les dirigeants des États membres de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), avaient appelé, une nouvelle fois, le Mali à l’organisation d’élections en février prochain, sous peine d’aggravation des sanctions qui pèsent déjà sur le pays. Des sanctions supplémentaires seront appliquées dès le mois de janvier sans engagement des autorités maliennes en ce sens.

« Les chefs d’État, après de longs échanges, ont décidé de maintenir la date du 27 février 2022 pour l’organisation des élections au Mali. Ils ont décidé de l’entrée en vigueur de sanctions additionnelles en janvier 2022 », avait, en effet, déclaré le président de la Commission de la Cédéao, Jean-Claude Kassi Brou à l’issue de cette rencontre.