La Cédéao presse le pas. Après le sommet de l’institution sous-régionale qui s’est tenu le 4 décembre dernier à Abuja, au Nigeria, lors duquel les chefs d’Etat avait demandé au Mali de libérer les 46 soldats ivoiriens retenus à Bamako depuis quatre mois maintenant, l’émissaire désigné par l’organisation, le ministre togolais des Affaires étrangères Robert Dussey, s’est rendu dans la capitale malienne. Il est porteur d’un message clair de l’organisation pour la libération des militaires détenus par la junte malienne.

C’était l’une des décisions phares du sommet des chefs d’État de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) du 4 décembre dernier, à Abuja. L’institution avait expressément demandé aux autorités maliennes de libérer les 46 soldats ivoiriens retenus par Bamako et avait désigné le ministre togolais des Affaires étrangères comme émissaire dans ce dossier.

Et le chef de la diplomatie togolaise n’a pas perdu de temps pour se rendre à Bamako où il est arrivé discrètement en compagnie des diplomates onusiens Jean Pierre Lacroix et El Ghassim Wane.

Robert Dussey a d’ailleurs été reçu par le chef de la junte malienne, le colonel Assimi Goïta, à Bamako, à qui il a transmis le message de la Cédéao après le sommet d’Abuja du 4 décembre dernier, ont rapporté plusieurs médias.

Il s’agit de l’injonction faite à Bamako par les chefs d’Etat de libérer les 46 soldats retenus par les autorités de la transition malienne, avant le 1er janvier 2023, sous peine de nouvelles sanctions.

Les autorités maliennes vont-elles s’exécuter pour mettre fin à cette affaire qui dure depuis plus de quatre mois maintenant ? Bamako assure, en tout cas, être dans les dispositions de mener les discussions dans un esprit constructif.

Pour rappel, les 46 soldats ivoiriens détenus depuis juillet dernier au Mali sont accusés par Bamako d’être des «mercenaires » et ont été inculpés et écroués pour «tentative d’atteinte à la sûreté de l’état ».

Ce que dément Abidjan qui assure que ces soldats étaient en mission pour l’ONU, dans le cadre d’opérations de soutien logistique à la Mission des Nations unis au Mali (Minusma).