Le secrétaire général de l’ONU, António Guterres

Le Conseil de sécurité de l’ONU vient d’adopter à l’unanimité une résolution prolongeant une dernière fois, jusqu’au 31 décembre, sa petite mission d’accompagnement politique à la Guinée-Bissau, en demandant à son gouvernement d’oeuvrer en faveur d’un « dialogue inclusif ».

L’adoption de la résolution de l’ONU est survenue au lendemain de l’investiture du candidat donné vainqueur de la présidentielle par la commission électorale en Guinée-Bissau, Umaro Sissoco Embalo, sur fond de contestation persistante autour du résultat du scrutin dans ce pays à l’histoire tumultueuse, jalonnée de coups d’Etats ou de tentatives, le dernier putsch remontant à 2012.

Rédigé par le Niger, le texte demande à l’exécutif des mesures concrètes pour favoriser la paix, la sécurité et la stabilité dans le pays. Il réclame aussi des réformes urgentes pour lutter contre la corruption et le trafic de drogue et défendre les droits humains.

Après une vingtaine d’années de présence de l’ONU, la mission appelée Binugbis a été progressivement réduite tandis que ses tâches ont été transférées notamment au Bureau des Nations unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (UNOWAS) et aux partenaires internationaux.

Rappelons que Umaru Embalo, ancien général, ex-Premier ministre et candidat de l’opposition au parti historique PAIGC, a été donné vainqueur par la commission nationale électorale avec 53,55% des voix.