Le seul ministre d’Etat du gouvernement ivoirien, ministre de la défense et ayant assuré l’intérim du défunt Amadou Gon Coulibaly, à la tête de l’équipe gouvernementale, Hamed Bakayoko a été nommé premier ministre ce jour par le président Alassane Ouattara. Cette nomination était attendue et vient combler une partie du vide institutionnel laissé par le décès de Gon Coulibaly et la démission du vice-président Daniel Kablan Duncan.

Bakayoko est un fidèle parmi les fidèles du président Ouattara, un homme de devoir compétent et déterminé. Il y a déjà deux mois qu’il occupait le poste et sera à l’aise pour continuer le travail en tant que titulaire. il va cumuler avec le poste stratégique de ministre de la défense car les défis sécuritaires sont nombreux dans cette période pré-électorale dans un pays où les activistes politiques sont nombreux.

Ces derniers font beaucoup de bruit mais n’ont pas les moyens politiques et surtout pas la représentativité nécessaire pour inquiéter le RHDP. Toutefois, vu le passé récent de guerre civile qui a ensanglanté la Côte d’Ivoire et le retour sur scène de Bédié qui ne recule devant aucun discours haineux pour semer colère et zizanie, le maintien de l’ordre et de la paix civile devient une urgence nationale. Bakayoko a l’expérience pour faire face  et bénéficie de la confiance  totale du chef de l’Etat.

Il lui reste à mobiliser le gouvernement  et à renforcer la vigilance de tous pendant les trois mois cruciaux qui viennent. Le choix du premier ministre est donc le premier acte posé par Ouattara qui sort peu à peu de sa période de recueillement. Il a promis de s’adresser à la nation ivoirienne pour certainement justifier et présenter sa candidature à la présidentielle.