Le président ivoirien Alassane Ouattara et le président de l’Assemblée nationale ivoirienne, Guillaume Soro.

Le président ivoirien Alassane Ouattara prend les devants en faisant adopter les textes portant création du parti unifié RDHP(rassemblement démocratique des houphouétistes pour la paix) par son parti le RDR.

Il a, assurément, marqué un point en réussissant à mobiliser ses troupes comme le vote par acclamation le prouve.

Et surtout la présence du président de l’Assemblée nationale Guillaume Soro. Ce dernier n’était pas présent lors du congrès ordinaire du RDR, parti dont il est membre et qui, cette fois a fait le déplacement pour un congrès extraordinaire.

Il y a aussi qu’il apporte une certaine caution dans la mesure où il entretient de très bonnes relations avec le président Henri Konan Bédié, l’autre allié de poids, chef du PDCI, membre du RDHP.

Toutefois Ouattara semble forcer la cadence en proposant une primaire pour désigner le candidat à la présidentielle de 2020. Car, pour le moment, il faut d’abord attendre la réaction de Bédié avant de faire des plans sur la comète.

Par ailleurs, il y a le verrou constitutionnel qui empêche le président en place de briguer un troisième mandat. Donc cette primaire éventuelle ne le concernerait pas ; sauf si un « deal » avec Bédié était conclu.

La situation politique ivoirienne est pour le moins encore floue. Ouattara a pris le taureau par les cornes et n’avance même plus masqué. Le plébiscite de sa formation politique qui fait bloc derrière lui est un formidable encouragement.

Il a aussi l’appareil et les moyens du pouvoir pour manœuvrer et essayer d’arriver à son objectif : rester à la barre après 2020. Le chemin est encore long.