Le Secrétaire d’Etat américain Antony Blinken, est arrivé dimanche en Afrique du Sud. Il devra se rendre par la suite en République démocratique du Congo et au Rwanda. Une tournée africaine pour contrecarrer l’influence diplomatique russe, selon les observateurs.

Cette visite intervient peu après la tournée africaine du ministre des Affaires étrangères russe Sergueï Lavrov, qui s’est rendu en juillet au Congo-Brazzaville, en Egypte, en Ethiopie et en Ouganda.

 

Au même moment, le président français Emmanuel Macron se rendait, lui, au Bénin, au Cameroun et en Guinée-Bissau.

Depuis le début de l’invasion russe en Ukraine le 24 février, l’Afrique du Sud, pays leader au sein des pays en développement, a adopté une position neutre dans le conflit, refusant de se joindre aux appels occidentaux à condamner Moscou.

Lundi, Blinken doit s’entretenir avec la Cheffe de la diplomatie sud-africaine, Naledi Pandor et faire des annonces concernant la nouvelle stratégie africaine du gouvernement américain, a indiqué Pretoria dans un communiqué.

Les discussions « aborderont les développements récents et en cours concernant la situation géopolitique mondiale », a ajouté Pretoria.

Blinken aura pour but de montrer « aux pays africains qu’ils ont un rôle géostratégique essentiel et sont des alliés cruciaux sur les questions les plus brûlantes de notre époque, de la promotion d’un système international ouvert et stable à la lutte contre les effets du changement climatique, l’insécurité alimentaire et les pandémies mondiales », avait indiqué fin juillet le département d’Etat.

Après Johannesburg, Blinken doit se rendre en République démocratique du Congo, puis au Rwanda, en proie à un regain de tensions avec son voisin congolais qui l’accuse de soutenir les rebelles du « Mouvement du 23 mars » (M23) ; ce que Kigali dément.

Il s’agit du deuxième déplacement de Blinken en Afrique subsaharienne depuis sa prise de fonctions. L’année dernière, il s’était rendu au Kenya, au Nigeria et au Sénégal.

Avant l’invasion russe de l’Ukraine, la diplomatie américaine en Afrique se concentrait surtout sur la compétition avec la Chine, qui a fait d’importants investissements dans les infrastructures sur le continent africain et qui, à l’inverse des Etats-Unis, l’a fait sans demander de contrepartie aux Etats sur la démocratie ou les droits humains.