Les autorités de régulation des médicaments en Tanzanie, au Rwanda et au Zimbabwe ont rappelé un lot de sirop contre la toux pour enfants de Johnson & Johnson, par mesure de précaution, après que leur homologue nigérian a déclaré que des tests de laboratoire avaient révélé des niveaux élevés de toxicité.
Ces pays rejoignent le Nigeria, le Kenya et l’Afrique du Sud qui ont rappelé le même lot de sirop, utilisé pour traiter la toux, le rhume des foins et d’autres réactions allergiques chez les enfants.
Les tests de laboratoire effectués sur le sirop par l’autorité de régulation sanitaire du Nigeria ont révélé un taux élevé de diéthylène glycol, qui a été associé à la mort de dizaines d’enfants en Gambie, en Ouzbékistan et au Cameroun depuis 2022, ce qui a été l’une des pires vagues au monde d’intoxication par des médicaments administrés par voie orale.
Le diéthylène glycol est toxique pour l’homme lorsqu’il est consommé et peut entraîner une insuffisance rénale aiguë.
Le lot de sirop Benylin Paediatric rappelé a été fabriqué par J&J en Afrique du Sud en mai 2021, bien que Kenvue soit désormais propriétaire de la marque après une scission de J&J l’année dernière.
L’Autorité tanzanienne des médicaments et des dispositifs médicaux (TMDA) a déclaré qu’elle avait commencé le rappel le 12 avril après avoir pris connaissance des résultats des tests nigérians.
« Il s’agit d’un exercice qui n’implique pas d’enquête, mais plutôt un contrôle visant à garantir que les médicaments concernés soient retirés du marché », a déclaré à Reuters Gaudensia Simwanza, porte-parole de l’autorité tanzanienne de régulation des médicaments.
« Un examen de notre base de données sur la sécurité ne révèle aucun événement indésirable », a déclaré de son côté l’Autorité rwandaise des aliments et des médicaments (Rwanda Food and Drugs Authority) dans un communiqué daté du 12 avril. Toutefois, la FDA du Rwanda émet le rappel par mesure de précaution, indique-t-on.
L’agence zimbabwéenne de contrôle des médicaments a pour sa part déclaré qu’elle ne disposait d’aucune trace de l’importation du produit au Zimbabwe, mais qu’elle craignait que le sirop n’entre illégalement sur le marché local. Elle a déclaré qu’elle intensifierait les inspections au cas où.
Quant au propriétaire Kenvue, il a annoncé dans un communiqué qu’il procédait à sa propre évaluation et qu’il travaillait avec les autorités sanitaires pour déterminer la marche à suivre.