Abdelaziz Bouteflika va se rendre à Genève pour des examens médicaux.

Le président algérien Abdelaziz Bouteflika se rendra dimanche à Genève, en Suisse, pour y « effectuer ses contrôles médicaux périodiques ». Âgé de 81 ans, Abdelaziz Bouteflika est candidat à un cinquième mandat à la présidentielle du 18 avril en Algérie.

Le séjour de Bouteflika sera « court », indique sans autre détail la présidence dans un bref communiqué publié par l’agence de presse officielle APS. Au pouvoir depuis 1999, le président Bouteflika, se rend régulièrement à l’étranger pour des « contrôles médicaux périodiques », depuis un AVC dont il a été victime en 2013 et qui l’a cloué dans un fauteuil roulant.

Le dernier séjour médical de Bouteflika en Suisse remonte à fin août 2018. Il y avait passé cinq jours. Aucun détail n’avait été communiqué sur le type d’examens subis ni sur l’hôpital dans lequel il s’était rendu.

Hospitalisé 80 jours à Paris en 2013 après l’AVC qui l’avait frappé, le chef de l’État algérien a effectué depuis plusieurs « contrôles médicaux périodiques » à Paris, Grenoble (sud-est de la France) ou Genève, selon l’AFP.

L’AVC a affecté sa mobilité et son élocution. Ses apparitions publiques sont rares -la dernière remonte au 1er novembre dernier- et il ne s’exprime plus en public, suscitant de constantes spéculations sur son état de santé en Algérie.

Bouteflika est apparu jeudi à la télévision, à l’occasion de la prestation de serment du nouveau président du Conseil constitutionnel, Tayeb Belaiz, en présence des principaux dignitaires de l’État.

Il a annoncé le 10 février dans une lettre-programme à la Nation qu’il briguerait un 5ème mandat lors de la prochaine présidentielle, mettant fin à des mois d’interrogations sur ses intentions. Dans son message, il a devancé les critiques sur son état de santé, qui selon certains de ses opposants le rend inapte à gouverner.

À noter que plusieurs rassemblements d’ampleur diverses contre ce 5ème mandat ont eu lieu le week-end dernier en Algérie et des appels à manifester vendredi à travers le pays ont été lancés ces derniers jours sur les réseaux sociaux, sans pour l’heure que le mouvement apparaisse réellement structuré.