
La machine infernale de la guerre sans fin déclenchée par le Premier ministre israélien, Netanyahou, non seulement continue de massacrer les civils palestiniens, mais va se renforcer en matériels (des chars, entre autres) et en hommes, avec la mobilisation de 60 000 réservistes.
Pour conquérir Gaza et expulser un million et demi de personnes de la ville du même nom vers une terre inconnue.
Cette perspective génocidaire semble inéluctable, car, pour le moment, nul ne voit ce qui pourrait arrêter Netanyahou, qui passe outre les manifestations quotidiennes des populations israéliennes réclamant l’acceptation d’un cessez-le-feu — pour lequel le Hamas a donné son accord — et qui permettrait la libération d’une partie des derniers otages détenus à Gaza depuis le 7 octobre 2023.
Et que, malgré toutes les exactions de Tsahal, Israël n’a pas pu libérer.
Cet échec reste en travers de la gorge de Netanyahou.
Pourtant, la hiérarchie militaire de l’État hébreu avait déconseillé la conquête de Gaza avant de se soumettre à la volonté inébranlable de Netanyahou.
Le monde entier se mobilise et tente de dissuader Israël de passer à « l’acte final », mais le silence de Donald Trump, le seul homme qui aurait pu retenir Netanyahou, favorise la fuite en avant du chef du gouvernement israélien.
Dans cette affaire, Trump avait parlé trop tôt, en « proposant la transformation de Gaza en Riviera, comme sur la Côte d’Azur française ».
Il n’en parle plus, mais le mal est déjà fait et Netanyahou surfe dessus, si l’on peut dire.
À défaut de veto américain, Netanyahou n’a que mépris pour le reste du monde, même si ses outrances sont en train de coûter cher à son pays sur le plan diplomatique, et bientôt, si les États occidentaux qui le désavouent vont jusqu’au bout de leur logique, en imposant des sanctions à Israël.
D’ores et déjà, dans quelques jours, à l’Assemblée générale de l’ONU, la France, la Belgique, l’Australie, le Royaume-Uni et, peut-être, d’autres pays encore, comme la Nouvelle-Zélande, vont reconnaître l’État de Palestine.
Ce qui portera le nombre d’États reconnaissant l’État de Palestine à plus de 150.
Avec les États occidentaux qui franchissent ce pas symbolique, la cause palestinienne, devenue de plus en plus populaire dans le monde, s’impose comme un cas de déni de justice et de colonisation inacceptable au XXIᵉ siècle.
Il y a quelques mois, ce sont les universités américaines qui s’étaient révoltées pour défendre les Palestiniens, mais aussi les populations de différents pays d’Europe, d’Afrique et d’Amérique.
Netanyahou, dans sa chevauchée criminelle dont l’objectif réel est d’empêcher son procès pour corruption, met en exergue la situation intolérable et indéfendable de la colonisation israélienne des territoires palestiniens.
Avec la commission de tous les crimes possibles et imaginables : bombardements d’hôpitaux, confiscation de nourriture pour imposer la famine aux populations, tirs à vue sur les journalistes et mille et une horreurs toujours justifiées par « des affirmations invérifiables : les terroristes du Hamas utilisent les hôpitaux, les ONG sont infiltrées, nous avons éliminé des terroristes cachés, etc. ».
Il faut donc prendre pour argent comptant les déclarations du gouvernement israélien ?
Et ne jamais le critiquer, sous peine de subir une avalanche d’insultes et d’accusations d’antisémitisme ? NON !
Israël n’a pas le monopole de la vérité, encore moins du respect de la démocratie.
La guerre à Gaza, qui va très probablement s’intensifier, achèvera la destruction du territoire palestinien, qui n’en restera pas moins une terre souveraine faisant partie de l’État palestinien, avec la Cisjordanie balafrée par les colons israéliens et des occupations illégales.
Les juifs lucides du monde entier défendent l’indépendance d’un État palestinien vivant côte à côte avec Israël, dans la paix.
Les reconnaissances qui vont marquer l’Assemblée générale de l’ONU mettront en lumière la cause palestinienne et placeront face à leurs responsabilités les démocrates et tous ceux qui se disent respectueux des droits de l’homme.
Le droit à l’autodétermination des peuples n’est pas négociable : les crimes horribles de la colonisation en Afrique, en Asie, en Amérique et partout dans le monde n’ont pas empêché la victoire finale des combattants de la liberté.
Un pays comme la Pologne a été rayé de la carte avant de renaître, fier et souverain.
Israël va encore tomber dans un piège en occupant Gaza, comme l’avait fait Ariel Sharon, qui avait fini par retirer ses troupes de l’enclave.
Les mêmes causes produisant les mêmes effets, l’aventure de Netanyahou aboutira aussi à un échec.
D’ailleurs, il ne parle plus d’annexer Gaza : mission impossible.
Mais en engageant des dizaines de milliers de troupes, il va certes provoquer un nouveau carnage qui pourrait être fatal aux otages et aux soldats israéliens, aussi bien qu’à ceux qui défendent leur patrie : les combattants palestiniens.
Pour le moment, les pertes sont disproportionnées, comme l’est la puissance des armes : 1 200 morts le 7 octobre, plus 450 depuis l’offensive sur Gaza, côté israélien.
Et plus de 60 000 victimes, dont une grande majorité de civils, côté palestinien.