La Chancelière Allemande Angela Merkel, préconise d’investir plus en Afrique.

Angela Merkel a appelé mardi les entreprises internationales à davantage investir en Afrique plutôt que tout miser sur l’Asie. Une déclaration qui intervient au moment où l’Allemagne cherche à réduire le flux de migrants africains vers l’Europe.

C’est en marge d’une conférence à Berlin sur les investissements privés en Afrique, appelée « Compact with Africa », que la chancelière allemande s’est déclarée en faveur des investissements en Afrique. « Pendant de nombreuses années nous avons été très concentrés sur l’Asie, je pense qu’à l’avenir le regard doit davantage se tourner vers l’Afrique », a déclaré Angela Merkel. Cette dernière a estimé que le continent africain avec ses 54 pays disposait d’« un énorme potentiel de croissance ».

Douze pays africains participent à cette initiative créée lors de la présidence allemande du G20 l’an dernier, dont l’Afrique du Sud et le Rwanda qui ont dépêché leur chef d’État dans la capitale allemande.

La chancelière a fait du développement de l’Afrique une des grandes priorités de son mandat et multiplie ces derniers mois les déplacements sur place. Pour les observateurs, elle cherche notamment par son appel à réduire le flux de migrants en provenance de l’Afrique vers l’Europe, une question sensible à l’origine de ses difficultés politiques depuis trois ans. Sa décision d’ouvrir les portes du pays à plus d’un million de demandeurs d’asile et de migrants en 2015 et 2016 a plombé sa popularité en Allemagne et l’a finalement contrainte lundi à annoncer son départ progressif du pouvoir.

« Nous autres Européens avons un grand intérêt à ce que les pays africains jouissent de bonnes perspectives économiques », a dit Mme Merkel. « Et pour cela nous avons besoin d’investissements publics mais aussi privés », a ajouté la chancelière. La conférence est notamment parrainée par les géants industriels allemands Siemens et Volkswagen.

Dans le cadre du programme Compact with Africa, le Ghana, la Tunisie et la Côte d’Ivoire ont déjà reçu 365 millions d’euros de soutien financier sous forme principalement de prêts bonifiés.