Il n’y a pas eu d’accrochage entre L’armée sénégalaise et des individus armés dans le ‘’front sud’’ de la Casamance (Sud). C’est ce qu’a affirmé, mardi, le Colonel Souleymane Kandé, Commandant de la zone militaire 5, qui dément, ainsi une information publiée par plusieurs médias sénégalais, faisant état de tirs dans la zone de Boutoupa-Camaracounda, lundi, où il y aurait eu plusieurs morts.

Dans un entretien accordé à l’Agence de presse sénégalaise, le Colonel Kandé a expliqué que « lundi en début d’après-midi, des militaires du poste du village de Camaracounda ont reçu une alerte sur la présence d’éléments armés dans la zone. Les militaires se sont rendus dans la zone indiquée pour faire des tirs de reconnaissance, mais il n’y avait rien du tout ».

Le Commandant de la zone militaire 5 précise qu’« il n’y a jamais eu de présence d’éléments armés, encore moins de confrontation. C’est totalement faux », ajoutant avoir « vu des articles dans certains médias qui parlent même de morts. Ce sont des élucubrations intellectuelles. Le BoutoupaCamaracounda est totalement sécurisé, avec la mise en place de plusieurs postes militaires avancés jusque sur la ligne frontalière avec la Guinée-Bissau ».

Poursuivant, le Colonel assure : « En ma qualité d’expert en opérations, constamment sur le terrain, aucune exaction sur les populations ne peut survenir dans cette zone. C’est (…) impossible. Il n’existe plus dans la zone aucune trace des bases du MFDC (Mouvement des forces démocratiques de Casamance) ».

Il affirme que « toutes les bases du MFDC conquises par l’armée nationale ont été transformées en postes avancés », martelant que « la terreur dans cette zone, c’est fini. La zone est totalement sous contrôle militaire ».

Pour rappel, l’armée sénégalaise mène des opérations de sécurisation en Casamance depuis le début de l’année. Le 9 janvier dernier, les militaires avaient annoncé avoir pris possession des quatre dernières bases des rebelles, dans le “front sud”, à la frontière avec la Guinée-Bissau. Il s’agit des bases de Bamoune-Bilass, de Boussoloum, de Badiong et de Sikoune.

L’objectif de ces opérations est de permettre aux populations déplacées de regagner leur zone d’habitation, mais également d’enrayer l’économie criminelle du MFDC qui s’active dans le trafic de drogue et de bois, entre autres activités illicites. D’ailleurs, au cours de ces opérations, l’armée sénégalaise a détruit plusieurs dizaines d’hectares de champs de chanvre indien, cultivés par les éléments du MFDC.