Le Maroc a donné son feu vert à la société Qatar Petroleum International Upstream L.L.C pour démarrer l’exploration pétrolière dans ses eaux du Sud, près des Îles Canaries.

Le Maroc a renouvelé le permis de Qatar Petroleum International Upstream L.L.C, pour explorer ses eaux dans les provinces du Sud, non loin des îles espagnoles Fuerteventura et Lanzarote.

Selon le site d’information El Español, la compagnie pétrolière italienne Eni, qui détenait 75 % du permis via sa filiale Eni Maroc, a cédé 30 % de sa participation à Qatar Petroleum en 2019. Qatar Petroleum et Eni sont devenus donc associés pour explorer la côte atlantique au large de la zone de Tarfaya Offshore Shallow.

Le Maroc a accordé le « passage à la première période complémentaire du permis de recherche d’hydrocarbures ». La zone en question est située en face des villes marocaines de Sidi Ifni, Tan Tan et Tarfaya. Mais aux Îles Canaries, ce renouvellement accordé à la compagnie qatarie est suivi avec une « extrême inquiétude », souligne le journal El Español, cité par H24info.

« Ce sont les prospects qui sont situés plus près de Lanzarote et de Fuerteventura. Dans le cas où ils trouveraient du pétrole ou du gaz et commenceraient à forer, le danger serait fondamentalement environnemental en cas d’accident », estiment notamment des sources de la Coalition canarienne, parti nationaliste espagnol, citées par le journal.

Début 2020, deux lois ont été adoptées par le Parlement, puis publiées dans le bulletin officiel marocain, délimitant notamment les eaux territoriales marocaines. Il s’agit de la loi n° 37.17 modifiant et complétant le dahir portant loi n° 1.73.211 du 2 mars 1973 fixant la limite des eaux territoriales et la loi n° 38.17 modifiant et complétant la loi n° 1.81 instituant une zone économique exclusive de 200 miles marins.

« Ces lois visent à réactualiser l’arsenal juridique national », en phase avec « la souveraineté totale du royaume sur ses frontières effectives, terrestres et maritimes », avait alors déclaré le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita.