L’ex-ministre espagnole des Affaires étrangères, AranchaGonzalez Laya, a été convoquée par le juge en charge de l’enquête sur l’entrée illégale de Brahim Ghali sur le territoire espagnol.

L’enquête sur l’entrée illégale du chef séparatiste sur le territoire espagnol le 18 avril 2021 vient de franchir une nouvelle étape. Et ce, avec la mise en examen de l’ex-ministre espagnole des AE, Arancha Gonzalez Laya, limogée après l’éclatement de la crise sans précédent entre Rabat et Madrid.

L’ex-ministre n’a pas encore été localisée, indique des sources proches du dossier à l’agence EFE. La date de sa comparution n’a donc pas encore été fixée, étant donné que sa convocation doit lui être remise personnellement, souligne la même source.

La mise en examen de l’ancienne ministre avait été demandée après les révélations faite par son ancien numéro 2 au juge du tribunal d’instruction numéro 7 de Saragosse. Ce dernier avait été chargé par la ministre « gérer en totale discrétion » l’entrée en Espagne de Brahim Ghali, afin que sa présence ne choque pas l’opinion publique.

Son ancien numéro 2, Camilo Villarino, a expliqué avoir suivi les ordres de l’ex-ministre qui demandait la discrétion absolue étant donné que l’entrée de Brahim Ghali n’avait pas été communiquée à « des pays tiers, en faisant référencement au Maroc », indiquaient des sources proches du dossier.

Il est à noter que la responsabilité directe de l’ex-ministre espagnole des Affaires étrangères dans cette affaire avait été pointée du doigt dès le début de l’enquête, grâce notamment aux révélations faite par l’Etat-major général de l’armée de l’air. Ce dernier avait affirmé avoir reçu l’ordre de la part du ministère, de permettre l’atterrissage de l’avion transportant Brahim Ghali à la base aérienne de Saragosse.

L’Etat-major général de l’armée de l’air avait précisé dans ce sens qu’aucun dossier administratif n’avait été ouvert, bien qu’il ait échangé directement par téléphone et sur le réseau social whatsapp avec le directeur du cabinet de Gonzalez Laya, Camilo Villarino.

Pour rappel, Brahim Ghali est entré illégalement et sous une fausse identité sur le sol espagnol, sans passer par aucun contrôle, avec l’aide de Madrid qui agissait à la demande d’Alger. Le chef séparatiste a par la suite été conduit en Algérie, bien que des plaintes pour génocide, torture, viol et autres crimes soient déposées contre lui en Espagne.