L’armée française a déjà perdu treize militaires dans un accident d’hélicoptère au Mali.

Paris a réagi à l’offre de dialogue du président malien Ibrahim Boubacar Keita de négocier avec les chefs de groupes armés au Mali. La France dit ne pas condamner l’initiative malienne. 

IBK avait annoncé cette semaine l’existence d’un dialogue avec Amadou Koufa le chef de la katiba Macina, et Iyad Ag Ghali, qui dirige le GSIM. Ce dernier est depuis plusieurs années la cible numéro un pour les Français. Le Quai d’Orsay ne condamne pas l’initiative malienne, a souligné RFI. Paris ne s’offusque pas de voir Bamako engager un dialogue avec ces deux chefs terroristes. 

Dans un communiqué, le Quai d’Orsay estime en effet que les « initiatives » prises par le président malien le sont dans le cadre « des recommandations du dialogue national inclusif ».

Et le ministère français des Affaires étrangères de juger que « l’action collective au Sahel est multidimensionnelle » et qu’« au-delà de l’aspect sécuritaire, l’accent doit être mis sur les questions de stabilisation, de développement et de réconciliation ».

Mais dans son communiqué, le Quai prend bien soin de préciser que la France combat « les groupes armés terroristes au Sahel à la demande des États de la région et notamment du Mali ». Sous-entendu : si Bamako négocie avec ces deux chefs terroristes, ce n’est pas le cas de Paris, rapporte RFI.

Soupçonné d’avoir assassiné plusieurs ressortissants français, Iyad Ag Ghali est depuis plusieurs années l’ennemi public n°1 de la France dans la région.