Lentement, la composition du nouveau gouvernement de Transition se poursuit en Guinée. Quatre nouveaux ministres ont été annoncés, mardi soir, par la junte au pouvoir, portant ainsi le nombre de ministères pourvus à 11, dans un gouvernement qui doit compter au total 25 ministères et deux Secrétariats généraux.

Sept semaines après le coup d’Etat militaire du 5 septembre dernier et trois semaines après la nomination du nouveau Premier ministre, Mohamed Béavogui, le gouvernement de la Transition guinéenne se constitue à petits pas. Alors qu’une équipe gouvernementale de 25 ministères et deux Secrétaires généraux avaitété annoncée, 11 départements sont désormais pourvus.

Les dernières nominations en date ont été annoncées, mardi soir, à la télévision nationale. Et ils sont quatre nouveaux ministres à entrer dans le gouvernement.

Il s’agit de Diaka Sidibé, précédemment Directrice générale de l’Institut supérieur des Mines et de la Géologie de Boké, qui devient Ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation. De son côté, Yaya Sow, précédemment juge consulaire au Tribunal de Commerce de Conakry est nommé ministre des Infrastructures et des Transports, alors qu’Aicha Nanette Conté devient ministre de la Promotion féminine, de l’Enfance et des Personnes vulnérables. Enfin, Rose Pola Pricemou est nommée ministre de l’Information et de la Communication.

Toutes ces quatre personnes n’ont jamais occupé de fonctions ministérielles auparavant. Elles s’ajoutent aux 7 ministres déjà nomméset portent les membres du gouvernement à 11, désormais.

Pour rappel, lundi, quatre autres ministres avaient été nommés. Morissanda Kouyaté, a été désigné ministre des Affaires étrangères, de la coopération internationale, de l’intégration africaine et des Guinéens de l’étranger, alors que Mamadou Pathé Diallo a été porté à la tête du département de la Santé et de l’Hygiène publique.

De son côté, Julien Yombouno, a été désigné ministre du Travail et de la Fonction publique, et Charlotte Daffé, ministre de la Pêche et de l’Économie maritime.

Les trois premiers ministères pourvus étaient ceux de la Défense et de la Sécurité, confiées à deux militaires à la retraite ; l’Environnement dirigé par un civil.

Pour plusieurs observateurs, la lenteur notée dans la composition du nouveau gouvernement s’explique par le souci des nouvelles autorités de choisir des ministres compétents, sans affiliation à l’ancien régime, mais également d’éviter la politisation et l’ethnicisation du futur gouvernement, comme ce fut le cas sous le régime d’Alpa Condé.

Toutefois, la non fixation de la durée de la Transition en vue des nouvelles élections, suscite toujours des interrogations chez les populations et les observateurs.