Les militaires au pouvoir en Guinée ont arrêté
Tibou Kamara, l’ancien ministre d’Etat et conseiller d’Alpha Condé, dans la nuit du 19 au 20 septembre. Il a, toutefois, été libéré,dimanche après-midi.

C’est à son domicile, au centre de Conakry, que l’ancien ministre et conseiller du président déchu, Alpha Condé, a été cueilli par des hommes armés, dans la nuit de samedi à dimanche. Tibou Kamara a, ensuite, été emmené vers une destination inconnue.

Selon un de ses proches qui s’est confié à RFI, les militaires n’ont donné aucune explication à sa famille avant d’embarquer l’ancien bras droit d’Alpha Condé.

Un second groupe composé d’une dizaine d’hommes est,ensuite, revenu dans la maison pour fouiller sa chambre, emportant plusieurs objets, dont des téléphones de son entourage, ont indiqué les mêmes sources.

Toutefois, Tibou Kamara a été relâché dans l’après-midid’hier. Le CNRD a confirmé, quelques heures plus tard son interpellation dans un communiqué lu en fin de journée à la télévision nationale (RTG).

Tibou Kamara est accusé par la junte au pouvoir en Guinéed’avoir contrevenu à des engagements de neutralité envers le nouveau pouvoir. Dans leur communiqué, les militaires rappellent, en effet, que les membres du gouvernement sortant doivent s’abstenir de toute action ou communication de nature à perturber le nouvel ordre établi.

Le CNRD a déclaré, dans ce sens qu’« un engagement a été pris par l’ancien Premier ministre, Ibrahima Kassory Fofana,au nom de tous les membres de son gouvernement », précisant que « c‘est suite à la violation manifeste et répétée de cet engagement que l’ancien ministre Tibou Kamara a été interpellé et entendu ».

Cependant, les militaires n’ont pas dit de manière précise les faits qui étaient reprochés à Tibou Kamara, soulignant justeque  « plusieurs objets en relation avec cette violation ont été saisis ».

La junte a réaffirmé dans son communiqué, qu’aucune chasse aux sorcières ne sera menée contre qui que ce soit.

A signaler que les militaires poursuivent, ce lundi 20 septembre, les concertations nationales entamées depuis mardi et qui devaient être bouclées, vendredi dernier, avec la rencontre entre le lieutenant-colonel Mamady Doubouya et les banquiers et les centrales syndicales.