Ils étaient interrogés hier jeudi pour le deuxième jour de suite par la Cour de répression des infractions économiques et financières (Crief). Mais l’ancien ministre de la Sécurité et de la Protection civile, Albert Damantang Camara et Ibrahima Kourouma, l’ex ministre de l’Urbanisme et de l’Habitat, ont été finalement écroués à la prison de Conakry. De son côté, l’ancien ministre de l’Economie et des Finances, Mamadi Camara a été placé sous contrôle judiciaire.

C’est un peu après 15h, hier jeudi, qu’Albert Damantang Camara et Ibrahima Kourouma, ont été conduits à la Maison d’arrêt et de correction de Conakry. L’ancien ministre de la Sécurité et de la Protection civile et celui de l’Urbanisme et de l’Habitat, étaient sous forte escorte de la gendarmerie nationale.

L’ex financier de l’Etat, Mamadi Camara, a, quant à lui, pu retourner chez lui après avoir été placé sous contrôle judiciaire. Il est reproché à l’ex ministre de l’Economie et de Finances et ses anciens collègues de la Sécurité et de l’Urbanisme, des faits présumés de détournement et complicité de détournement de deniers publics, enrichissement illicite, corruption et blanchiment.

Ces trois piliers de l’ancien régime d’Alpha Condé avaient été interrogés auparavant pendant deux jours à la Direction des investigations judiciaires de la gendarmerie et durant deux jours à la Cour de répression des infractions économiques et financières.

Albert Damantang Camara et Ibrahima Kourouma, qui ont passé leur première nuit en prison, hier, retrouvent à la Maison d’arrêt et de correction de Conakry, d’autres pontes de l’ex régime, également membres de l’ancien parti au pouvoir, le RPG d’Alpha Condé.

Il s’agit de l’ancien Premier ministre, Ibrahima Kassory Fofana, qui venait justement d’être porté à la tête de ce parti, et l’ex ministre de la Défense, Mohamed Diané.

Justement, la Crief a enfin examiné une demande de liberté provisoire en faveur de ces deux derniers, ainsi que des anciens ministres Oyé Guilavogui et Zakaria Coulibaly, membres du même parti et poursuivis pour les mêmes faits. Le délibéré est attendu mardi prochain.

Le RPG s’est retiré, le 7 juin dernier, des Assises initiées par le colonel Mamady Doumbouya pour exiger la libération de ses membres. Plusieurs autres partis politiques dont l’UFDG de Cellou Dalein, ont également boudé ces rencontres.