L’ancien chef de l’État ivoirien, Henri Konan Bédié avec l’ex-Président Laurent Gbagbo.

« On ne sort de l’ambiguité qu’à ses dépens » affirme le Cardinal de Retz. A juste raison ! Les opposants Konan Bédié et Pascal Affi N’guessan, après avoir louvoyé jusqu’ici, ont fini, en cette première journée de campagne électorale, par « appeler au boycott actif du scrutin » qui ne les concerne pas. L’ambiguïté caractérisant leur discours de samedi dernier au stade Félix Houphouet Boigny où ils ont refusé de se prononcer, est levée.

Mais, en maintenant leur candidature « à une élection qui ne les concerne plus », ils persistent dans le clair-obscur. Pascal Affi N’guessan, porte parole a fait une sortie nébuleuse qui l’enfonce davantage dans sa stratégie floue qui n’en est pas une.

S’il récuse la commission électorale indépendante(CEI) pourquoi y est-il allé déposer sa candidature ? Pourquoi continue-t-il de la maintenir tout en appelant à un boycott actif qui sonne tardif.

Si vraiment ils voulaient boycotter(Bédié et lui) pourquoi avoir fait acte de candidature et accepter le verdict de la cour constitutionnelle qui a validé leur candidature et rejeter celle de 40 autres prétendants ?

Pourquoi ne pas avoir rejeté cette validation en solidarité avec les opposants recalés ? Pourquoi cette rebuffade crépusculaire ? La réponse à ces questions est claire : Bédié et N’guessan ont constaté que l’opinion publique ivoirienne leur a tourné le dos et n’a pas suivi une seule de leur revendication.

Ainsi sans aucun espoir d’inquiéter le candidat du RHDP, ils ont finalement choisi de jeter l’éponge et de se déclarer « NON PARTANTS ». Malgré leurs rodomontades, leur non choix du jour est un aveu d’échec.

Ils font comme Gribouille en se jetant dans la mare de la honte en voyant tomber sur eux les premières lourdes gouttes de pluie d’une déroute électorale inévitable. Une autre question pertinente est celle de l’impossibilité des opposants de s’unir. Aucun n’a appelé à soutenir l’autre pour essayer d’inquiéter le candidat du RHDP ?

Parce que rien n’unit les opposants, même pas la haine du pouvoir. Celle qui existe entre eux est plus corrosive. Dès lors, l’annonce de Bédié et Nguessan est comme un coup d’épée dans l’eau. Elle ne change rien à l’affaire et ce d’autant qu’ils maintiennent leur candidature.

Ouattara va commencer sa campagne vendredi à Bouaké, dans la deuxième ville du pays qui avait été martyrisée par les rebelles des « Forces Nouvelles » de Guillaume Soro. Le choix de Ouattara est courageux et l’homme démontre par là-même qu’il est un acteur de la réconciliation nationale et du renforcement de l’unité du peuple ivoirien.

Nguessan, dans sa déclaration a précisé qu’il fallait utiliser « tous les moyens légaux » ..Heureusement ,car tout appel à la violence est réprimé par la loi. Si les opposants croient qu’ils peuvent faire basculer le peuple dans la confrontation, ils se trompent d’époque. 

Nous avons visité la Côte d’Ivoire ces 10 derniers jours, du Nord (Korhogo,Séguéla jusqu’au centre :Bouaké,Yamoussokro et Abidjan au Sud )et avons constaté de visu que les populations vaquent tranquillement à leurs occupations. Nous avons roulé en voiture dimanche(11 octobre 2020) de Korhogo à Abidjan dans une ambiance de paix absolue.

C’est sans doute l’échec de leur rassemblement du samedi 10 au stade qui a fini de décourager Bédié et N’guessan qui savent qu’ils ont perdu la partie.
Ils essaient une dernière tentative  pour dérailler le processus électoral en parlant de « boycott actif ». Lequel est bien TARDIF ! Et ne va pas prospérer.

La messe est dite :la campagne électorale est ouverte ,les cartes d’électeurs sont en train d’être retirées et le matériel électoral d’être placé  partout dans le pays. Le rendez-vous du 31 octobre aura bien lieu et les NON PARTANTS auront tort. La démocratie ce n’est pas le chantage. C’est le choix souverain des citoyens. Ouattara a bien le droit d’être candidat, la constitution de 2016 ayant remis les compteurs à zéro. Sa candidature a été validée par le Conseil constitutionnel, comme celle de Bédié et de N’guessan et de Bertin.