Le Premier ministre ivoirien Patrick Achi a présenté hier mercredi sa démission,  ainsi que celle de son gouvernement. Une nouvelle équipe « resserrée » sera nommée la semaine prochaine pour tenir compte « de la conjoncture économique mondiale », selon le président Alassane Ouattara. 

Dans un discours prononcé lors du dernier Conseil des ministres , Ouattara a déclaré qu’il avait accepté la démission du gouvernement. Il procèdera « dès la semaine prochaine à la nomination d’un nouveau Premier ministre », qui proposera « un gouvernement resserré d’une trentaine de membres ».

Un remaniement ministériel était attendu depuis plusieurs mois en Côte d’Ivoire, l’Exécutif voulant mettre en place une équipe gouvernementale plus restreinte. « En vue de renforcer l’efficacité de l’action du gouvernement et pour tenir compte de la conjoncture économique mondiale actuelle, j’ai décidé de la réduction du nombre de ministres du gouvernement », a déclaré Ouattara.

Comme de nombreux pays du continent, la Côte d’Ivoire fait face à une inflation des prix des produits de première nécessité qui frappe les ménages les plus pauvres, une situation aggravée récemment par la guerre en Ukraine.

Premier producteur mondial de cacao, la Côte d’Ivoire importe des denrées alimentaires comme le riz et le blé. Le gouvernement a plafonné le mois dernier les prix d’une vingtaine de produits comme le riz ou le sucre.

Selon le site d’information en ligne Africa Intelligence, le chef de l’Etat pourrait annoncer prochainement la nomination d’un vice-président, un poste prévu par la Constitution, mais vacant depuis près de deux ans. Patrick Achi, dont les relations sont bonnes avec le président ivoirien, pourrait hériter de ce poste.

Les prochaines élections en Côte d’Ivoire, municipales et régionales, doivent se tenir en 2023. La présidentielle doit quant à elle avoir lieu en 2025.

La question de la succession d’Alassane Ouattara se pose déjà dans les rangs du parti présidentiel, bien que le président ne se soit pas encore officiellement prononcé sur sa volonté ou non de briguer un quatrième mandat.