L’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo

Le Front populaire ivoirien (FPI), parti d’opposition de l’ex-président Laurent Gbagbo, a annoncé qu’il participera aux législatives au premier trimestre 2021 en Côte d’Ivoire. Et ce, après avoir boycotté toutes les élections depuis dix ans.

Revirement au sein du parti Front populaire ivoirien (FPI) de Laurent Gbagbo. « Le Front populaire ivoirien participera aux élections législatives et se donnera, en concertation avec ses partenaires de la coalition des plateformes de l’opposition ivoirienne, notamment avec le PDCI-RDA, les moyens de les gagner », a annoncé le FPI dans un communiqué publié à l’issue d’une réunion de son comité central mardi.

Ce revirement s’explique par le retour annoncé de Laurent Gbagbo en Côte d’Ivoire. Le parti boycottait les élections depuis l’arrestation de son chef et son transfèrement à la Cour pénale internationale (CPI) de La Haye.

« La majorité des militants est prête à aller aux élections, et le président Gbagbo y est favorable », a commenté auprès le secrétaire général du FPI, Assoa Adou, cité par l’AFP. Le FPI est divisé en deux tendances rivales : l’une fidèle à Laurent Gbagbo, l’autre dirigée par son ancien Premier ministre Pascal Affi N’Guessan.

Acquitté par la CPI en première instance de crimes contre l’humanité lors de la crise post-électorale de 2010-11, et dans l’attente d’en éventuel appel, Laurent Gbagbo, qui vit à Bruxelles en liberté conditionnelle, a annoncé le 4 décembre son retour au pays, après avoir obtenu deux passeports (un ordinaire et une diplomatique) des autorités ivoiriennes.

Il avait dit souhaiter revenir « au cours du mois de décembre », mais la date effective de son retour reste inconnue, des négociations avec le pouvoir ivoirien étant toujours en cours pour en régler les modalités.