Joe Biden a décidé de refermer la parenthèse  Trump et de convier 49 pays africains sur 55 au deuxième sommet USA/AFRIQUE qui commence ce mardi ,dans la capitale fédérale américaine.

C’est un retour au sommet  pour les chefs d’Etat du continent et leur hôte Joe Biden qui renoue avec l’action politique initiée par le président Barack Obama, dont il a été le vice-président pendant 8 ans.

Ce choix est réaliste ,dans une dynamique de relance du partenariat entre l’Amérique et l’Afrique. Il est dans l’intérêt bien compris des USA qui ont perdu du terrain ces 4 dernières années ,sur un continent   où  se bousculent tous les géants économiques du monde.

En effet, les investissements américains ont baissé de 14%,pendant la présidence isolationniste de Trump, passant de 50 milliards de dollars à 43.

Pendant ce temps chinois, turcs, indiens ,entre autres,ont pris d’importants parts de marché sur le continent africain.

Pékin se taillant la part du lion grâce à l’immense pactole amassé  dans son business avec les délocalisations occidentales, notamment.

Washington devait réagir et Biden passe à l’offensive avec cette  deuxième rencontre au sommet qui va impacter l’agenda international, en cette fin d’année 2022.

Tous les Etats africains ,non sanctionnés par l’Union africaine sont les bienvenus,à l’exception de l’Erythrée et du Sahara Occidental qui n’ont pas de relations diplomatiques avec les USA.

Les Etats bannis sont le Soudan ,le Mali ,le Burkina et la Guinée-Conakry.

C’est compréhensible car, dans ces pays règnent des militaires putschistes qui ont piétiné la démocratie et continuent de faire reculer l’état de droit.

Ces dictateurs feraient tâche dans un pays -référence de la liberté et de la démocratie-.

Même si l’attaque du Capitole a démontré que les menaces anti-démocratiques n’épargnent aucun continent.

Sur la démocratie ,le débat aura donc lieu à Washington ; il sera aussi question d’économie, de commerce, de sécurité ,de défense, du rôle de la Diaspora ,de santé et  de lutte contre le changement climatique.

Dans une annonce faite par la Maison Blanche, à la veille du sommet, il est révélé que le président Biden va mobiliser 55 milliards de dollars  pour l’Afrique ,en privilégiant les deux derniers secteurs cités.

C’est un « cadeau de Noel » avant l’heure  qui arrive au bon moment ,dans ce contexte d’après-Covid incertain ,d’inflation galopante et de guerre non stop en Ukraine.

Avoir l’Afrique avec soi, sur la scène mondiale est bien un plus pour les USA.

Biden a conscience de l’influence néfaste de la Russie en Afrique qui exporte ses mercenaires  et encourage manipulation et propagande nocives qui favorisent la déstabilisation des Etats fragiles du continent.

La Chine elle, finance et fait des affaires avec presque tous les régimes  ,sans se soucier du « respect des droits de l’homme »,favorisant, ainsi, les dictatures .

Dans ce nouveau contexte où prospèrent les terroristes-jihadistes ,démocratie et humanisme sont menacés et les valeurs universelles qui garantissent le respect de la personne humaine, sont bafouées.

USA et Afrique ont bien rendez-vous au sommet de la célébration des valeurs humaines qui sont le socle de la démocratie ,bien comprise ,dans sa diversité.

Biden a de l’expérience politique à revendre et les chefs d’Etat africains sont mieux préparés que d’autres pour apprécier la parole des hommes mûrs.

Les aînés ont des droits spécifiques en Afrique qui consolident le lien social.

Joe Biden sera l’un des aînés de ces retrouvailles au plus haut niveau ,au sommet.