Le Sommet Union africaine-Union européenne s’est ouvert à Abidjan ce mercredi 29 novembre.

83 chefs d’État et de gouvernements européens et africains participent au 5ème sommet UE(union européenne) et UA(union africaine) ouvert mercredi à Abidjan.

L’émigration en général et la « crise des migrants » en particulier, la lutte contre le terrorisme et la question essentielle de l’avenir de la jeunesse africaine sont les sujets qui dominent les discussions. Le thème : « investir dans la jeunesse pour un avenir durable » est assurément d’actualité et il est pertinent. Avec 60% de jeunes sur une population d’un milliard de personnes qui va être multipliée par deux en 2035 l’Afrique est bien l’avenir du monde. Et c’est mathématique !

Un sommet dans le sommet va être consacré au trafic de migrants et réunira la France, le Niger, le Maroc, l’ONU et l’UA. Le drame libyen qui « ressuscite » la vente d’esclaves de sinistre mémoire, a déclenché une vague d’indignation et de colère dans le monde entier. Le sommet UE-UA ne pouvait l’ignorer. Ainsi une « initiative » serait prise pour mettre fin à ce scandale. Avec quels moyens ?

Les Européens qui parlent beaucoup et promettent en rafales agissent souvent avec beaucoup de lenteur alors que les USA de Trump trainent les pieds. L’UE, pour être vraiment crédible doit passer aux actes et dégager des moyens conséquents pour dynamiser son partenariat avec l’Afrique. La Chine, elle met le paquet et finance des projets dans presque tous les pays du continent. Elle est devenue le premier partenaire économique de l’Afrique.

L’Europe est-elle capable de renverser cette situation ? Rien n’est moins sûr ! Les messes politiques sont certes impressionnantes mais souvent peu productives.

Le sommet d’Abidjan se tient à un moment où l’Afrique fait face à la crise des migrants qui interpelle aussi l’Europe. Il faut une action conjointe d’envergure pour régler ce problème qui salit la conscience universelle. L’Europe voudrait la sous-traiter à des pays africains qui n’ont ni les ressources ni les institutions démocratiques fortes pour être à la hauteur de la tâche.

L’urgence est de reconsidérer une telle approche pour « faire enfin le service après-vente  politique » en Libye. Effacer le régime de Kadhafi est une chose ; restaurer un Etat libyen unifié en est une autre. Nombre de crises qui gangrènent le Sahel sont la conséquence de cette situation chaotique laissée par les occidentaux en Libye.

Le rendez-vous d’Abidjan est une bonne occasion pour mettre les uns et les autres face à leurs responsabilités.