UNE DYNAMIQUE DE DIPLOMATIE D’INFLUENCE EN AFRIQUE ET DANS LE MONDE
L’Arabie Saoudite et les Émirats arabes unis travaillent en symbiose pour promouvoir la paix, la sécurité et le développement dans le monde. Leur action se fait ressentir particulièrement dans la Corne de l’Afrique et en Afrique de l’Ouest. Le rôle qu’ils ont joué dans la facilitation du cessez-le-feu qui s’annonce dans la guerre du Yémen, l’accord de consolidation de la réconciliation entre l’Éthiopie et l’Érythrée et leurs contributions annoncées pour le financement du G5 Sahel, sont autant d’initiatives qui illustrent la bonne orientation de la diplomatie d’influence qu’exercent ces deux pays du Golfe depuis l’avènement des malheureux attentats terroristes du 11 septembre 2001.
“Le monde s’effondre”, titrait Chinua Achebe à travers son best-seller, paru en 1958. En effet, depuis le 11 septembre 2001, le monde a failli basculer en deux camps opposés : le camp du monde musulman et en face, le camp occidental. Les mouvements terroristes n’ont en fait, épargné aucun pays, ni ménagé aucune région du monde.
Certains pays belliqueux ont plutôt cherché à tirer profit de cette situation délétère, mais l’Arabie Saoudite et les Émirats arabes unis ont préféré faire face à leur responsabilité historique, en tant que leaders incontestés du monde musulman.
C’est ainsi que le 16 septembre dernier, l’Éthiopie et l’Érythrée ont signé à Riyad, en Arabie saoudite, un accord consolidant leur réconciliation et renforçant « la sécurité et la stabilité dans la région » de la Corne de l’Afrique. Dans cet effort de réconciliation, les Émirats arabes unis ont notamment joué un rôle de premier plan.
Depuis novembre 2015, les travaux d’agrandissement de la base militaire émiratie dans la ville portuaire d’Assab en Érythrée, ont contribué à désenclaver des zones jadis coupées du monde dans la Corne de l’Afrique et permis à l’Érythrée d’échapper à une déstabilisation terroriste, qui serait financée par le Qatar, selon plusieurs sources concordantes.
Le 10 août 2018, la ministre émiratie de la Coopération internationale, lors d’une visite à Addis-Abeba, où elle a rencontré le Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed a dévoilé un important projet de construction d’un oléoduc entre l’Éthiopie et l’Érythrée. Le pipeline en question reliera deux villes distantes de plus de 500 Km.
Ce grand projet futuriste scellera économiquement l’intégration économique entre deux pays africains de la Corne de l’Afrique qui se regardaient, dans un passé récent, en chiens de faïence. Un éminent professeur norvégien à l’Université Bjorknes d’Oslo, Dr Kjetil Tronvoll a qualifié ce projet émirati de “première manifestation concrète d’une coopération logistique islamique transfrontalière“. Il s’ajoute à cela la base aéronavale de Berbera, capitale économique de la Somaliland, érigée par les Émirats arabes unis depuis 2017, suite à un accord signé entre les deux parties en décembre 2016.
Lors de la réunion de soutien à la force militaire anti-terroriste au Sahel, organisée au Château de la Celle-Saint-Cloud (Yvelines), l’Arabie Saoudite et les Émirats avaient annoncé une contribution de quelque 130 millions de dollars.
Nous annoncions, il y a deux semaines de cela, que le Prince héritier d’Abu Dhabi Sheikh Mohammed Bin Zayed s’était rendu à Riyad et s’est entretenu longuement avec le roi Salman Bin Abdelaziz d’Arabie Saoudite. Il est évident que les deux hommes d’État avaient évoqué la guerre lancinante au Yémen et avaient envisagé un cessez-le-feu, comme première étape décisive vers la paix.
La diplomatie d’influence initiée par les Émirats arabes unis et son partenaire stratégique l’Arabie Saoudite, est en train de les positionner comme les pays leaders dans la zone du Moyen-Orient et de l’Afrique.