Le président Ali Bongo restera à la tête du Gabon qu’il gouverne depuis le Maroc depuis la détérioration de son état de santé. Le Chef de l’État vient d’échapper à un Putsch mené par des militaires, tous arrêtés.
Une annonce à la Radio
Les Gabonais se sont réveillés ce lundi 7 janvier 2019 sur des bruits de bottes. S’emparant du siège de la radio nationale dans la matinée, des militaires ont adressé un discours à la nation. Ils ont dénoncé le message du président Ali Bongo retransmis le 31 décembre dernier depuis le Maroc, où il est en convalescence après avoir subi un accident vasculaire cérébral. Le groupe de militaires, composé de cinq personnes, disait vouloir mettre en place un « conseil national de la restauration ».
Le message a été lu par un militaire se présentant comme commandant-adjoint de la garde républicaine, et se disant président d’un Mouvement patriotique des jeunes des forces de défense et de sécurité du Gabon (MPJFDS). Selon des sources présentes sur place, des coups de feu ont été entendus autour de la Radio-Télévision gabonaise (RTG), sur le boulevard Triomphal, dans le centre de Libreville. De leurs côté, les forces de sécurité gabonaises ont bloqué tous les accès à la radio dès 7 heures du matin, soit une demi-heure après l’opération militaire avortée.
Un putschiste en cavale
Quelques minutes seulement après l’annonce radiophonique des militaires, les autorités gabonaises ont annoncé l’arrestation des mutins. Selon le ministre de la Communication Guy-Bertrand Mapangou, porte-parole du gouvernement, les mutins ont été arrêtés par les unités du GIGN gabonais. « La situation est sous contrôle et l’ordre sera complètement rétabli dans deux ou trois heures » a-t-il assuré.
Selon les dernières informations disponibles, quatre des mutins ont été arrêtés alors qu’un seul membre du groupe est toujours en fuite. Les autorités ont affirmé qu’il s’agit d’un groupe « de plaisantins et que la hiérarchie militaire ne les reconnaît pas ». Les autorités souhaitent ainsi balayer les rumeurs qui courent dans Libreville sur le supposé ralliement de certaines unités de l’armée à ces mutins.