Le président gabonais Brice Clotaire Oligui Nguema effectuera son premier voyage officiel en France du 28 mai au 2 juin. Il sera reçu par le Président Emmanuel Macron au Palais de l’Élysée lors de cette visite de travail.

Ce déplacement sert avant tout à Libreville à se distancier des trois pays du Sahel : Mali, Burkina Faso et Niger, qui ont connu des coups d’Etat successifs accompagnés d’un désaveu de la France.  « Il est clair que notre transition n’a pas grand-chose à voir avec cela. Nous voulons montrer que notre situation est différente. Notre relation avec la France doit être une relation de normalité, au même titre que nos autres partenaires », indique une source citée par RFI.

Certains voient également dans le voyage du général Brice Oligui Nguema, une volonté du chef de l’Etat gabonais de gagner en légitimité auprès de la France. « Ce n’est pas faux, mais ce n’est pas l’objectif principal. Après tout, il a déjà été reçu à l’ONU et par de nombreux chefs d’Etat », confie une autre source, qui estime que, compte tenu de la méfiance de certaines capitales du continent à l’égard de Paris, la France a autant d’intérêt que le Gabon à ce que cette rencontre ait lieu.

Les relations franco-gabonaises ont été marquées par des périodes de froid sous la présidence d’Ali Bongo. Libreville avait elle aussi donné l’impression de s’éloigner suite à son entrée dans le Commonwealth il y a deux ans. Néanmoins, le putsch d’août dernier n’a pas accentué cette froideur. Bien au contraire, les deux pays ont visiblement entretenu des relations étroites.

En signe de bonne entente, Brice Clotaire Oligui Nguema a reçu le 31 août, le lendemain du putsch, l’ambassadeur de France Alexis Lamek et le chef de poste de la DGSE. Les signaux de France 24 et de RFI qui avaient été interrompus par l’ancien gouvernement le jour du vote, le 26 août, ont été rétablis. Dans le même temps, la société française Eramet a repris ses activités d’extraction de manganèse à la mine de Moanda.